Ch. Lagarde, ministre des Finances, vient d'annoncer qu'elle était candidate pour le poste de directrice générale du FMI, à la place de D. Strauss-Kahn, démissionnaire.Alors que sa candidature n'était pas officialisée, elle avait déjà reçu le soutien de M. Aubry, première secrétaire du Parti socialiste. C'est ce qu'on appelle un renvoi d'ascenseur en direction de N. Sarkozy qui, lui, avait soutenu la candidature de D. Strauss-Kahn, en novembre 2007.Ch. Lagarde au FMI : c'est une figure emblématique des réformes libérales et de la politique d'austérité qu'elle a mené sous la direction de N. Sarkozy. Ce qui lui vaut le soutien des principaux dirigeants européens engagés, eux aussi, dans des politiques impliquant un recul des acquis sociaux.Mais, l'actuelle ministre des Finances est impliquée dans le scandale de l'affaire Tapie. Selon le rapport de la Cour des Comptes, elle semble avoir joué un rôle important puisqu'elle est soupçonnée d'abus d'autorité, permettant ainsi à B. Tapie de récupérer 403 millions d'euros prélevés sur des fonds publics.Les dirigeants du parti socialiste sont ainsi écartelés entre le soutien à Ch. Lagarde et le recours à la justice, qu'il préconise, dans l'affaire Tapie.Pour les peuples frappés par la crise, ce sera la même politique de la part du FMI : celle qui veut leur faire payer la crise du système capitaliste.Il n'y a pas d'autre solution que la mobilisation unitaire des salariés au niveau européen pour mettre un coup d'arrêt aux réformes libérales et à la destruction des droits sociaux.Le 25 mai 2011