Dimanche 5 février, le KKL-FNJ (Fonds national juif) souhaite organiser un concert de chants israéliens au Zénith de Paris. Cette tournée débutée le 4 février à Nice se poursuivra le 7 à Marseille.
Le KKL-FNJ se présente comme une organisation environnementale, la première d’Israël. En réalité, ses prétentions écologiques ne sont qu’un prétexte. Depuis sa création, cette fondation est un acteur essentiel de la colonisation des terres palestiniennes et de l’expropriation des habitants palestiniens de leurs terres à travers notamment des confiscations de terrains. Sa charte est explicite : les terres et propriétés du KKL-FNJ ne peuvent être louées, mises en bail ou vendues ou travaillées par des non-juifs. Outre l’appropriation des terres des Palestiniens expulsés, les milliers d’arbres que l’organisation se vante d’avoir plantés, l’ont été sur les ruines des villages palestiniens de Galilée et du Néguev dynamités en 1948, et sur les territoires occupés depuis 1967. Le KKL a planté grâce à des fonds canadiens, le Canada Park, sur les ruines des villages cisjordaniens de Yalu, Beit-Nuba et d’Emmaus, rasés par Ariel Sharon en 1967. Aujourd’hui, le KKL réunit des fonds pour financer la judaïsation du Néguev en expulsant et regroupant dans des villes-réserves les Bédouins qui le peuplent, comme il en a récoltés pour financer des aires de repos pour le bien-être des soldats rentrant de Gaza ou pour des projets dans la vallée du Jourdain (en Cisjordanie). Le KKL-FNJ tient donc une place essentielle dans la politique de colonisation en masquant le vol des terres et le nettoyage ethnique.
La campagne BDS-France appelle à se mobiliser pour que ces concerts de soutien à la politique d’apartheid ne se tiennent pas. Plus d’infos sur www.bdsfrance.org