Le mardi 3 octobre s’ouvre le procès des inculpéE du 8 décembre, pour quatre semaines. Iels devront répondre de l’accusation d’« association de malfaiteurs terroristes ». SoupçonnéEs par la DGSI d’un projet d’attaque contre la police, il apparaît que, dans le dossier, aucun élément précis ne peut leur être reproché de façon probante — aucune cible, aucun projet ! Avant l’ouverture du procès, la presse, notamment le Monde, pointe la fragilité de l’accusation.
Cette affaire illustre de façon préoccupante la démarche, assez classique de la part du pouvoir, de se chercher un ennemi de l’intérieur et de le parer des attributs du terrorisme. Elle pousse à l’extrême la logique de criminalisation du mouvement social, la répression violente — qui se traduit maintenant régulièrement par des morts ! Sont visées les rébellions, qu’il s’agisse des Gilets jaunes, des luttes antibassines, des révoltes des quartiers populaires, prenant appui sur des dispositifs policiers aux accents guerriers, sur un arsenal législatif d’exception qui, de texte en texte et d’affaire en affaire, vise à restreindre la liberté de s’opposer à Macron et à son monde.
À chaque fois que certainEs d’entre nous sont cibléEs, la riposte doit être commune. C’est le sens de l’engagement du NPA dans la défense des inculpéEs du 8 décembre, qui se situe dans le prolongement des appels à la solidarité féministe, à la solidarité internationale, qui s’expriment sur le blog des comités de soutien.