Depuis lundi dernier, dès le jour de la rentrée des vacances de février, le mouvement de protestation s’est développé au Lycée Viette de Montbéliard: les mesures de suppressions de 9 postes en physique, arts, construction mécanique, productique accompagnées de la suppression de filières BTS en ingénierie et en audiovisuel ont fait l’unanimité contre elles: 148 profs en grève sur 150 mardi dernier qu’ils soient syndiqués ou non avec le soutien actif des lycéens et des parents d’élèves.
Madame le recteur dont le seul souci est d’obéir aux mesures d’économies gouvernementales désigne les enseignants comme responsables d’un prétendu «manque d’attractivité»du lycée. Il faut savoir que les filières du Viette ouvrent principalement sur des carrières et des embauches dans l’automobile qui licencie à tour de bras que ce soit dans la maison-mère Peugeot ou chez les équipementiers. Au sortir du Viette, pour les jeunes, c’est souvent l’intérim ou la précarité. Au fait, le gouvernement n’a-t-il pas offert 3 milliards d’€uros à Peugeot pour qu’il ne licencie pas! Au service des gros actionnaires, ceux qui nous gouvernent ne mégottent pas sur les gros sous!
Samedi matin, de nombreuses délégations d’écoles, collèges, lycées ont accompagné les élèves, parents, personnels «du Viette», ensemble pour exprimer leur colère contre cette politique qui s’attaque aux services publicsen général, au service public d’éducation en particulier en préparant: la suppression programmée d’un lycée après celle de services hospitaliers et de la poste du quartier de la Chiffogne.
Les mesures de carte scolaire (en fait suppression de moyens pour les établissements d’enseignement) sont présentées en ce moment. Sur le pays de Montbéliard, le collège de Sochaux sera en grève jeudi 4 mars. Avant leurs vacances, c’étaient les établissements de Seine St Denis qui étaient en grève. Cette semaine, dans l’académie de Marseille, des lycées se mettent en grève… Contre les réformes et les suppressions de postes, il est temps, partout, de se mettre en action, préparer les rendez-vous nationaux du 12 mars (grève unitaire second degré) et du 23 mars (journée d’action et de grève interprofessionnelle). En agissant sur la durée, pour ne pas renouveler les stratégies perdantes de l’an dernier de journées éparpillées sans lendemains.
Pour battre Sarkozy et sa politique, ne rien lâcher, dans l’action, dans la rue, dans les urnes.