Mardi 26 février à Montreuil… Des tracts du PCF 93 appelant à combattre un chantier. Des riverains réunis en présence de l’UMP, mais aussi de Jean-Pierre Brard, ancien maire de la ville et député apparenté PCF. Des élus PCF de la ville, distribuant des tracts « non au ghetto, oui aux espaces verts » et bloquant la rue. Et trois engins de chantier qui ont eu leurs pneus crevés à la perceuse. Qu'est-ce qui peut provoquer autant d’hostilité ?Il s'agit de la construction de « logements passerelles », des Algeco placés sur un petit terrain vague et destinés à accueillir des familles de Roms ! Il est clair que les Algeco prévus pour loger ces familles ne sont pas une réponse durable à la hauteur des besoins. Mais leur refuser l'accès à ces logements précaires revient à les rejeter à la rue. Une réalité qui n'a pas l'air d'émouvoir les riverains hostiles à leur venue ni ceux qui ont soutenu publiquement cette opération « coup de poing ».Soutenu par la mairie de Montreuil, la région et l’Europe, ce projet, loin d’être parfait, a au moins la qualité de ne pas laisser des familles dans la rue et rompt avec la politique du bulldozer et de la chasse aux Roms que nous connaissons trop souvent en Seine-Saint-Denis. Et le NPA Montreuil déplore que des partis et des militantEs de gauche flirtent avec la xénophobie, menant sur ce terrain une politique qui fait les bonnes affaires du Front national. Cet acte solitaire a été dénoncé par la plupart des autres organisations de gauche sur la ville.Thibault Blondin
Crédit Photo
T. Blondin