Publié le Mardi 16 mars 2010 à 13h02.

Déclaration d'Yvan Zimmermann tête de liste du NPA en Alsace

La droite sort affaiblie de ce premier tour de scrutin des régionales. La politique de Sarkozy est tellement vomie par la population qu'elle est devenue minoritaire dans le pays et ne représente qu'une toute petite partie de la population. Le PS obtient un succès mais qui n'est que très relatif. Le taux historiquement élevé de l'abstention en limite la signification. Le succès du PS ne traduit pas un soutien à sa politique mais n'est que l'effet mécanique du rejet de Sarkozy. L'abstention massive dans les milieux populaires traduit le désaveu des quartiers, des usines et de la jeunesse à l'égard du PS et de ses alliés et de leur politique d'accompagnement de la politique de la droite et du Medef face à la crise.

Cette défiance à l'égard de la gauche ne s'est pas traduite par un vote à l'extrême gauche. Dégoutés, bien des travailleurs n'ont pas jugé utile de participer à ce scrutin. Mais cette désaffection à l'égard des élections ne signifie pas pour autant un renoncement puisque ce sont souvent les mêmes qui participent activement aux nombreuses luttes actuelles contre les licenciements, pour les salaires et demain pour la défense des retraites. Ils savent que c'est par ce moyen qu'ils ont le plus de chance de se faire entendre.

Personne ne pleurera si le deuxième tour confirme le premier et la claque prise par la droite. Bien au contraire. Mais si le PS et ses alliés veulent les voix des classes populaires qui se sont largement abstenues, c'est à eux qu'il appartient de leur donner des raisons de voter pour eux, notamment en engageant immédiatement la bataille pour la défense des retraites, contre les licenciements et pour les salaires.

Car au delà des élections, les résistances de demain seront bien plus déterminantes pour contrer la régression sociale que Sarkozy et le Medef veulent nous imposer ici tout autant que les gouvernements socialistes de Grèce, du Portugal ou d'Espagne ont commencé à le faire dans leurs pays respectifs.

Nous appelons nos électeurs comme l'ensemble du monde du travail à construire le "tous ensemble" nécessaire pour mettre un terme aux coups portés par le MEDEF et Sarkozy. Nous ferons tout pour que le 23 mars soit une première étape de la convergence des luttes pour les retraites, les salaires, l'interdiction des licenciements. Et c'est bien autour de ces exigences que nous voulons construire l'unité la plus large contre Sarkozy, les patrons, les banques et toutes les politiques qui veulent nous faire payer la crise.