Depuis décembre, l’Autriche est dirigée par un gouvernement de coalition entre la droite et l’extrême droite. L’ÖVP (« Parti du peuple d’Autriche », droite chrétienne) et le FPÖ (« Parti de la liberté d’Autriche », extrême droite) ont en effet scellé une alliance après les législatives, grâce à laquelle le FPÖ a obtenu, entre autres, les ministères de la Défense, de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Autant dire que les migrantEs et les étrangers sont sous la menace, de même que l’ensemble du monde du travail puisque le gouvernement compte imposer de sérieux reculs sociaux, en autorisant par exemple les employeurs et les salariéEs à « se mettre d’accord » sur l’allongement du temps de travail jusqu’à 12 heures par jour et soixante heures par semaine… Après de premières mobilisations en décembre, une importante manifestation était organisée samedi 13 janvier à l’appel des syndicats, d’organisations de gauche et des mouvements antiracistes. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de Vienne, aux cris de « Résistance » et de « Ne laissons pas les Nazis gouverner ». Une étape, on l’espère, dans un difficile mais nécessaire combat.
JS