Publié le Mercredi 6 octobre 2010 à 17h16.

Communiqué du NPA. En finir avec la torture au Maroc.

Le 13 septembre dernier, Fodeil Abrkane, maçon de 37 ans, arrêté 2 jours auparavant pour consommation de cannabis, retourne au commissariat de Salé, au Maroc, pour récupérer son téléphone portable et sa moto.

En butte à des tracaseries administratives et contraint de s'y représenter le 15 septembre, avec son contrat d'assurance, il se voit, encore une fois, refuser la restitution de sa moto.

Une altercation éclate à la suite de laqelle Fodeil est arrêté pour « outrages à agent en exercice ». Après avoir été sauvagement tabassé, devant témoins, il est laissé dans un état critique.

Le 18 septembre, après plusieurs heures de détention à la prison de Salé, Fodeil Abrkane meurt des coups reçus, avant d'arriver à l'hôpital Ibn Sina où le conduisaient ses geôliers.

Son enterrement s'est déroulé sous haute surveillance policière. Toute prise d'images était interdite.

Le Maroc est signataire de la Convention des Nations Unies de 1984 qui interdit la pratique de la torture et tout autre traitement inhumain et dégradant.

Et pourtant, ce n'est pas le premier cas de torture dans les commissariats marocains.

Un comité s'est constitué pour rendre justice à Fodeil.

Le NPA soutient l'action de ce comité.

Le NPA dénonce la violence et les actes de torture dont ont fait usage ces policiers, exige que les meutriers de Fodeil Abrkane soient traduits en justice, demande que tout soit mis en oeuvre pour que le dispositif législatif mette les citoyens à l'abri de tels abus et garantisse les droits humains.

Le 6 octobre 2010.