Publié le Vendredi 5 mars 2010 à 18h19.

La formation en région Auvergne : Analyses et propositions

La formation en région Auvergne : Analyses et propositions

Sur l'ensemble du territoire régional défendre et développer le service public et laïque de formation

Nous sommes tous concernés par la question de la formation : jeunes scolarisés, apprentis, demandeurs d'emplois, salariés. Nécessaire pour trouver un emploi et une place dans la société, elle est également indispensable pour mettre à jour des connaissances qui, dans tous les domaines, évoluent très vite. Elle éclaire aussi, par les savoirs qu'elle transmet, les choix de vie et de civilisation auxquels nous sommes confrontés. Enfin, elle participe au développement des capacités de réflexion de tous et de chacun.

La formation n'a donc pas pour objectif premier, comme on l'entend dire parfois de “ faire marquer des points » à sa région. Parce qu'elle n’est ni un “ challenge ”, ni une marchandise, mais un impératif de développement humain, le trésor contenu dans la formation n’a pas à être monnayé ou côté en bourse. Elle n’est pas un “ investissement ” dont on attendrait dans la marchandisation généralisée des existences un “ retour sur bénéfice ”. Au contraire, elle impose aux pouvoirs publics l'exigence de rendre effectif un droit fondamental et de permettre à chaque jeune et à chaque citoyen d'accéder au bien commun des savoirs pour ouvrir l’intelligence sur d’autres possibilités.

Mais si tout le monde (ou presque) s'accorde à reconnaître qu'accéder à une formation de qualité choisie, à une qualification et un diplôme sont essentiels, le capitalisme néo-libéral s'intéresse à la formation pour de toutes autres raisons dont la principale est bien celle-ci : étendre son emprise marchande sur des domaines qui lui échappent encore. Il y fait son profit et tente en même temps d'imposer des normes qui formatent jusqu'au désir d'apprendre. Son objectif est bien de faire éclater l'école laïque et républicaine pour en faire autant d'entreprises soumises à la concurrence et aux impératifs de compétitivité et la détourner par là de sa vocation.

A l'école néo-libérale l'individu devrait avant tout se former pour entretenir son employabilité du berceau à la tombe. Mutilante, réductrice et souvent servile cette évolution de la formation est aux antipodes de la conception humaniste, universelle et émancipatrice qui est la notre. Aux cotés des jeunes, des personnels de l'éducation, des citoyens excédés par cette casse systématique de l'école publique et laïque menée par la droite, nous disons donc : la formation n'est pas une marchandise, la région n'est pas une entreprise. (...) Lire la suite

Francis Vergne, NPA, 3ème de liste puydômoise