Publié le Lundi 1 mars 2010 à 16h56.

Mauvaise période, mauvais sondages

Vendredi dernier, 26 février, Sud Ouest diffusait les résultats d'un sondage sur l'Aquitaine.

 

Beaucoup de choses pourraient en être dites. J’en resterai aux deux principales.

L’addition des partis de droite (UMP, Modem et FN) représenterait 44 %, alors que celle des organisations en soutien à la présidence d’Alain Rousset (PS, EE et FdG) totaliserait 49 %.

Seulement 5% les séparent.

On voit là qu’après bientôt trois ans de Sarkozy et de sa politique de régression sociale, le fameux rempart qu’affirmait être la région n’a été qu’un leurre. Le PS et ses alliés Verts ont accompagné les réformes du gouvernement de droite : toujours plus d’argent pour les entreprises privées sans aucune défense des emplois, des services publics…

Ce bilan laisse aujourd’hui la part belle aux politiques de la droite et aux discours de l’extrême droite. Le triomphalisme de Rousset sur son bilan aquitain ne tient pas devant la réalité. Le vote pour cette gauche est « faute de mieux ».

 

Le NPA n’est donné qu’avec 2% des suffrages exprimés.

Les sondeurs apportent une partie de la réponse : 73% de notre électorat n’ira pas voter. Nous devons donc faire un vrai travail de persuasion. Nous devons expliquer partout qu’envoyer des élus anticapitalistes au Conseil Régional, c’est un vrai premier pas pour affirmer qu’il y en a assez de cette situation désespérante et qu’on peut faire quelque chose, tout de suite.

Cet abstentionnisme n’est pas une surprise.

Nous sommes un parti qui affirme la nécessité de lutter ensemble pour que chacun prenne son avenir en main et construise collectivement le changement en s’opposant aux puissances de l’argent et du gouvernement.

Nous sommes bien loin des « laissez-nous faire » des autres partis. Dans cette période d’abattement, il est normal que ce message ait du mal à se faire entendre.

Surtout qu’on ne peut pas dire qu’il soit fortement relayé par les média…

 

Philippe Poutou

Tête de liste régionale NPA Aquitaine