Publié le Vendredi 12 mars 2010 à 12h23.

Nous exigeons la mise en place de la gratuité des TER et des transports de proximité dans la région.

Certainement pas dans l’environnement tel qu’il se présente aujourd’hui. Des gares délabrées, des correspondances inexistantes. Nous voulons un transport en commun de qualité, sur et écologique. L’accident ferroviaire en Belgique a encore une fois démontré de façon cruelle où mène la politique de libéralisation du rail qui a été décidée à Bruxelles et qui a été mise en œuvre partout en Europe. N'oublions pas que les sociétés ferroviaires jadis nationales ont été profondément modelées à la sauce néo libérale depuis 1991 avec la transposition de la directive 440/91 et 3 « paquets » ferroviaires qui ont suivi! Après la privatisation du fret, c'est le tour du voyageur. Tous ces fameux livres blancs et directives rendent désormais possible la privatisation des  bénéfices et la socialisation des coûts. Keolis, une entreprise privée dont un des actionnaires principales est la SNCF exploite déjà aujourd’hui des lignes ferroviaires et réserve les places dans ses trains aux voyageurs payants tout en excluant les élèves et autres détendeurs de titres gratuits ! L’Etat, donc les contribuables, investit dans les lignes de prestiges, les lignes à grandes vitesse du TGV, tout en les ouvrant à des entreprises privées tandis que les lignes fréquentées par  monsieur et madame tout le monde deviennent caduques et perdent leur qualité et leur sécurité. Plaider pour des transports publics de haute qualité, surs et écologiques est un choix de société qui va évidemment à l’encontre des bénéfices des lobbies de l’automobile, du béton et du pétrole !

La gratuité des transports en commun  est, en effet, une mesure à la fois écologique et sociale. La faisabilité de la gratuité des transports en commun, déjà choisie par  de nombreuses villes et agglomérations en France, où elle a été suivie d’une hausse massive de leur utilisation ainsi que d’une diminution des dégradations sur le matériel. Cette gratuité est financièrement possible, car le coût actuel du billet déjà subventionné, peut être totalement couvert par les économies qui seraient réalisées sur les frais de billetterie et par une réaffectation de l'argent public au service du public, ce qui n’est pas la politique menée actuellement par la région, laquelle subventionne des entreprises privées qui licencient.

Ne rien lâcher, tout faire pour que l’argent public aille au public : cela implique notamment la mise en place de la gratuité des transports en commun dans notre région, et la création d’un véritable droit au transport pour tous !