Publié le Dimanche 13 mai 2012 à 23h12.

Santé : conférence européenne contre les attaques et pour l’action !

En mai 2011, réunis à Amsterdam, des militants syndicaux, associatifs et politiques agissant pour la défense de la santé de plusieurs pays, avaient constaté la simultanéité des attaques contre les droits de la population en matière de santé et contre les systèmes de soin par une privatisation croissante et une marchandisation de la santé et de la protection sociale.

L’appel lancé à Katowice (Pologne) lors d’une 2e conférence en novembre 2011 invite à « une action concertée des professionnels de santé, des malades, et de tous les citoyens en défense de la santé publique et de la sécurité sociale […] Entre les banquiers et la santé — l’accès universel et gratuit des sociétés aux soins de santé — il faut choisir. Pour notre part, c’est la voie d’un égal accès à la santé, de la gratuité des soins, la démocratie sanitaire, un financement public et collectif qu’il faut promouvoir, pas les profits des banquiers et des propriétaires privés. Les moyens publics ne peuvent plus servir les profits privés des actionnaires des établissements de santé. »

Une 3e conférence se tiendra à Nanterre les 12 et 13 mai. Elle réunira des associations et syndicats venant d’un plus grand nombre de pays. La première journée sera consacrée aux attaques et aux résistances nombreuses, notamment dans l’est de l’Europe. Le lendemain, la construction d’un réseau européen en défense de la santé publique et de la protection sociale universelle sera à l’ordre du jour.

L’objectif de cette conférence est de mener « une campagne permanente en défense du droit fondamental à des services de santé publics et universels […] et de déboucher sur des actions communes à l’échelle européenne de toutes celles et ceux qui entendent résister à la destruction programmée des systèmes de santé publics et de protection sociale ». L’expérience et la représentativité des organisations présentes permettent de penser que cet objectif est réaliste et atteignable.

Stéphane Bernard