Dans le même temps que les camarades sillonnent les routes à la recherche des parrainages des maires, la campagne politique du NPA est engagée, résolument militante… et radicale.
Les déplacements et les initiatives se multiplient, qu’il s’agisse d’interventions publiques dans des réunions organisées par le NPA, de participation à des manifestations ou de visite de soutien à des salariéEs en lutte.
Rouen, le Bugey, Bailly-Romainvilliers
Côté manifestations, le NPA et Philippe Poutou ont participé à deux importants rendez-vous militants, à Rouen le 26 septembre à l’occasion du deuxième anniversaire de l’incendie de l’usine Lubrizol, et au Bugey lors d’une mobilisation anti-nucléaire (voir page 8). Des initiatives touchant notamment aux problématiques écologiques, à la santé des salariéEs et des riverains, et qui posent la question des dangers de la course aux profits, au mépris de l’environnement et de nos vies. L’occasion de participer à des mobilisations unitaires, de rencontrer des collectifs militants, mais aussi de mettre en discussion un certain nombre des propositions que nous entendons défendre lors de la campagne présidentielle.
Autre déplacement, et pas des moindres, avec la visite de Philippe Poutou, le jeudi 30 septembre, aux grévistes de Transdev au dépôt de Bailly-Romainvilliers (77). Les salariéEs se mobilisent face à une attaque en règle contre leurs conditions de travail : augmentation des amplitudes et des cadences des journées de travail, augmentation des temps de coupure non payés, fin des primes et avantages acquis par accords locaux… La perte se chiffre entre 3 000 et 6 000 euros annuels pour les nouveaux et nouvelles embauchéEs, le temps passé au travail atteint régulièrement les 45 heures par semaine payées 35 et l’intensification est invivable. Une telle dégradation affecte brutalement la qualité du service rendu aux usagerEs (lire l’article page 8). La visite de Philippe a été l’occasion d’apporter le soutien du NPA aux grévistes, d’essayer de leur donner davantage de visibilité, mais aussi de discuter, entre militantEs, des perspectives de la grève et des moyens de développer le mouvement. Certains grévistes n’étaient pas avares de questions à Philippe concernant la lutte des Ford à Blanquefort : il faut dire que ce n’est pas souvent que l’on rencontre un candidat à la présidentielle qui a animé une longue grève, en tant qu’ouvrier dans l’automobile, contre un géant de l’automobile !
Un agenda bien rempli
Nous avons déjà eu l’occasion de le souligner : ces déplacements et ces manifestations sont pour nous des éléments essentiels d’une campagne que nous n’imaginons pas coupée des mobilisations sociales, bien au contraire. Nous savons en effet que les élections ne changeront pas la vie, et que c’est par nos luttes que nous pourrons modifier les rapports de forces et obtenir des victoires, petites et grandes. Notre campagne sera donc l’occasion de faire que les luttes s’invitent dans le débat politique, et de porter la perspective de leur nécessaire coordination, de leur indispensable convergence, contre la résignation, contre les divisions que les dominants aiment entretenir et instrumentaliser.
Dans les jours et les semaines à venir, la campagne va continuer sur le même rythme, avec d’autres initiatives en perspective : après la mobilisation interprofessionnelle du 5 octobre et une visite aux grévistes de Bergams le 6 octobre (voir l’article page 9), Philippe Poutou sera présent à la manifestation organisée samedi 9 octobre à Montpellier à l’occasion du contre-sommet Afrique-France (lire pages 6-7). Lundi 11 octobre, il se rendra à Aix, en soutien à notre camarade Olivier Sillam, victime de répression judiciaire en raison de ses activités syndicales, puis à Marseille pour une réunion publique. Et d’autres rendez-vous sont déjà prévus, avec une réunion publique à Mansle (16) le 15 octobre, un meeting à Paris le 21 octobre, ou encore une présence le 23 octobre à la manifestation de Lannemezan pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Autant de dates que l’on pourra peu à peu retrouver, au côté d’autres annonces, dans les agendas en ligne sur les sites nouveaupartianticapitaliste.org et poutou2022.org.