Les camarades du Gard (Nîmes-Uzès-Alès) ont organisé une réunion publique ce jeudi 18 juin, avec une cinquantaine de présents.La réunion éatit axée sur le climat de répression actuel, avec une introduction de Charlotte sur la situation locale, et la présentation des intervenants :- un camarade syndicaliste qui a raconté la récente grève des chauffeurs de bus, de la compagnie STDG, pour les salaires et les conditions de travail. Une lutte positive même si elle n'a pas obtenu l'augmentation de salaire souhaitée. Mais elle permit de retrouver une solidarité.- Jean-Christophe, un militant de l'usine Haribo qui raconté le harcèlement contre les militants syndicaux, la répression, la bataille juridique, prud’homale contre un licenciement, la solidarité à l'extérieur, syndicale et politique.- Édouard, un camarade militant Alternative Libertaire, salarié et syndicaliste à l'Hôpital psychiatrique du Mas Careiron en lutte depuis 11 mois contre un “plan” de réorganisation du travail avec suppression de jours de repos, diminution d'effectif. Il y avait une journée d'action de jour, les hospitaliers ont retennu pendant quelques heures quatre dirigeants-responsables de l'Hôpital et du département, pour obtenir la nomination d'un médiateur et la suspension du plan le temps de la négociation. Une victoire provisoire mais une victoire quand même grâce à leur détermination. Les camarades du NPA soutiennent cette longue lutte, on y est d'ailleurs passés les soutenir dans la journée. Une discussion s'est rapidement lancée sur ces luttes.- Renaud, le camarade Npa de Uzès a raconté la bataille contre la fermeture de l'école publique Pont-des-Charettes à Uzès (une seule classe), spéciale parce que classe unique (28 élèves du CP au CM2), dans une école qui a une histoire. Le maire veut la fermer pour utiliser le terrain avec un projet hôtelier non avoué aujourd'hui. Les parents d'élève résistent et cherchent les moyens d'empêcher l'issue fatale y compris en attaquant en justice. Le maire agit au mépris de la population, sans aucun débat, anti-démocratiquement, mais la loi le lui permet.- Un point a été fait sur un collectif anti-Fa, anti-extrême droite, le RAAGE (réseau anticapitaliste et auto-gestionnaire) animé notamment par des militants NPA et AL. Des actions sont organisées dont le rassemblement du jeudi 25 juin à Vergèze contre l'arrivée d'élus FN au conseil d'administration du collège.- Un point encore sur la répression qui frappe les militants BDS (Pierre Stamboul... et aussi les représentants départementaux du 34 qui sont en procès la semaine prochaine attaqués par la LDH, le 25 juin.Entre toutes ces interventions-luttes-histoires très intéressantes, j'ai fait un petit topo sur la situation sociale actuelle marquée par la répression à tous les niveaux (Sivens, soutien à Palestine, syndicalistes, violences policières, condamnations en justice...) liées évidemment à la brutalité de la crise, à l'aggravation de la pauvreté, des reculs sociaux, démantèlement des services publics ; la violence de la société avec les préjugés réactionnaires, l'extrême droite ; avec les richesses indécentes, les inégalités sociales, concentration des richesses, des richesses détournées, accaparées, volées aux populations, à la collectivité ; nécessité de reprendre confiance en nous, de relever la tête pour riposter unitairement, recréer des liens, reconstruire le mouvement social ; nécessité de construire un outil politique pour les opprimés, qui préparent l'affrontement avec les possédants, qui a un programme en rupture avec le capitalisme, quelques exemples ; il y a les raisons d'espérer : populations en Grèce, en Espagne, les révoltes en Tunisie, Egypte… Un débat a suivit, autour de :- quelle gauche aujourd'hui, avec qui se retrouver, se regrouper; quel rassemblement ? régionales comment ?- partage du travail, partage des richesses ou de la misère ?- l'anticapitalisme, expropriation, socialisation ...Deux heures et demi de réunion. Des contacts pris, une ambiance très fraternelle, des perspectives et du travail pour les camarades du Gard. Philippe Poutou