Action surprise de RESF, avec 50 personnes, vendredi 5 mai devant l’hôtel de ville d’Alençon pour dénoncer la situation de 17 mineurEs étrangers isolés, non pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance.
Pendant qu’une partie des militantEs investissaient la mairie, avec les jeunes, d’autres plantaient des tentes sur le parvis et accrochaient banderoles et affiches revendicatives sur les murs, pour rendre visible la situation dramatique de ces jeunes. Iels viennent de Côte d’Ivoire, du Mali, de Guinée, la plus jeune a 13 ans. Malgré la présentation de cartes d’identité, voire de passeports, la minorité de certainEs d’entre eux n’est pas reconnue et pour d’autres l’ASE ne fait aucune évaluation. Il y a aussi des dossiers qui ne sont pas examinés par les juges pour enfants...
Alors, sans RESF et l’hébergement solidaire, ces jeunes seraient à la rue sans nourriture, sans soins. Iels seraient confrontéEs à l’insécurité, aux risques de maltraitance...
Respect des droits de l’enfant
À travers cette action coup de poing, l’objectif était d’obliger les collectivités (mairie, département, État) à une réelle prise de conscience débouchant sur des solutions concrètes qui garantissent l’application des droits de l’enfant à ces jeunes.
Une délégation de 3 membres de l’association et de 3 jeunes a été reçue par un adjoint au maire et la directrice du CCAS. Quatre nuits d’hôtel payés par le département et des chèques-service pour la nourriture ont été octroyés. Un rendez-vous pour la semaine suivante est décidé afin de mettre en place une « cellule de crise entre différents partenaires ». Mais pour obtenir des solutions à plus long terme, la pression doit continuer et s’amplifier ! Un nouveau rassemblement est donc prévu le soir même de la rencontre devant la mairie.