Les 16 et 17 mai, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), les états généraux du chômage et de la précarité ont réuni environ 150 participants et une trentaine d'organisations.
Des délégations d'entreprises en lutte étaient présentes (CGT-Tyco, CGT et CFDT-Caterpillar) aux états généraux du chômage et de la précarité. Cette participation des salariés, bien que modeste, a permis de créer des liens durables, primordiaux pour la convergence des mobilisations.
A l'issue de ce rendez-vous, une déclaration a été adoptée, appelant « tous ceux qui ne se résignent pas, les salariés se battant pour leur emploi, les chômeurs, pour obtenir un revenu suffisant et un emploi, toutes les organisations du monde du travail, à s’unir ». Elle réclame une loi contre les licenciements. Un ensemble de revendications a été défini et un cadre de mobilisation a été fixé pour les mois à venir, avec notamment « l'organisation de marches régionales contre le chômage, les licenciements et les précarités, aboutissant dans les grandes villes de France, le 5 décembre prochain ». Ces marches ont vocation à rassembler les chômeurs et les précaires, les salariés menacés de licenciements, ainsi que les mouvements de mal-logés.
A l'heure actuelle, la CGT n'est pas partie prenante des marches, mais la participation de Maryse Dumas aux états généraux a permis d'ouvrir un espace de discussion. La préparation du congrès confédéral CGT, qui a lieu la semaine suivante (du 7 au 13 décembre), sera une bonne occasion de faire écho aux revendications des chômeurs, en défendant la jonction salariés en lutte/chômeurs. Soulignons la présence aux EGCP de militants de la CGT-Chômeurs, bien que la structure nationale soit absente. S'agissant de la plus importante structure organisant les privés d'emplois en France, il est plus que souhaitable qu'elle se joigne à cette initiative. AC!, Apeis, Solidaires, la CNT soutiennent cette initiative, dans l'attente d'être rejointes par d'autres organisations.
Les EGCP invitent « les chômeurs, précaires, salariés, du jeune au retraité, à rédiger ensemble des cahiers de doléances regroupant nos exigences pour la période actuelle », dans le cadre d'assemblées unitaires rassemblant les organisations impliquées dans la préparation des marches, et les chômeurs et précaires, dans un cadre dynamique. Par ailleurs, chaque fin de mois, les EGCP appellent à multiplier les actions coups-de-poing.
Ces EGCP ont donc permis d'impulser une série de perspectives qui peuvent avoir un réel écho si elles se concrétisent. Le mouvement des chômeurs et précaires, en perte de vitesse ces dernières années, a peut-être enfin l'opportunité de repartir du bon pied, sur des bases unitaires. Le NPA a un rôle moteur à jouer dans la poursuite de la convergence entre les luttes des salariés menacés de licenciement et celles des chômeurs. Sa commission « Précarité » a été très efficace (tenue d'une table de presse, distribution d'un quatre-pages, présence dans l'ensemble des ateliers et dans l'organisation). Vingt et un camarades du NPA venus de la région parisienne, de Toulon, Angoulême, Lille et Bordeaux ont participé aux débats.
La commission « Précarité » du NPA