Les avis défavorables des commissions nommées par le gouvernement Ayrault ainsi que le coup juridique porté par la Commission de Bruxelles qui a reproché l’absence d’études d’impact globales, ont remis en cause la légalité du projet...
Les opposants ont réussi à faire valoir leurs nombreux arguments scientifiques. Il y a la richesse de la faune, en particulier présence d’amphibiens et reptiles remarquables. De plus, c’est une zone humide où la présence fréquente du brouillard entraînerait des coûts supplémentaires. La zone se situe à la rencontre de deux bassins versants, surfaces où convergent les eaux de pluies. Or, Météo France a placé le département en vigilance absolue, en raison de l’augmentation prévue d’événements extrêmes dus au réchauffement climatique (fortes pluies, inondations). Dangereux donc d’artificialiser 1 650 hectares de terres supplémentaires qui empêcheront l’infiltration des eaux et favoriseront le ruissellement, donc les inondations. Bref, construire un aéroport en zone humide gorgée d’eau en profondeur est aberrant... Même sans Ayrault, le gouvernement va-t-il se laisser imposer une défaite ? S’il abandonne le projet d’aéroport, il ne renoncera pas aux expulsions des occupants de la Zad. Avec violence s’il le faut. La répression de la manifestation du 22 février à Nantes l’a amplement démontré : les mutilations et les condamnations à la prison ferme font partie de l’arsenal du ministre Valls. Les militantEs du NPA se tiendront, avec les agriculteurs, au côté des occupantEs de la Zad contre toute intervention policière. C’est le sens de la présence sur notre liste « Grand Ouest » aux Européennes d’Enguerrand Delanous, actuellement prisonnier suite à cette manifestation. C’est le sens également de notre présence massive lors de la manifestation du 17 mai à Nantes contre la répression policière et judiciaire des opposantEs à l’aéroport.
Une seule solution : l’abandon du projet !Le gouvernement fait miroiter des mesures de compensation (déplacements d’espèces animales et végétales, argent) qui seraient censées pallier les atteintes à l’environnement. Véritables droits à polluer et à détruire, ils doivent être refusés, comme tout autre projet de bétonneurs ou d’agriculture productiviste. Le mouvement de NDDL est une concentration de ras-le-bol collectifs. Point de convergence des luttes contre tous les projets inutiles, contre l’austérité, contre le mode de société capitaliste, le prochain rassemblement des 5 et 6 juillet sera l’occasion de dire « maintenant ça suffit ! ». La lutte à NDDL a réussi à placer la question agricole au premier plan, en dénonçant le saccage et l’accaparement des terres agricoles, les expulsions de paysans et les atteintes à la biodiversité. Elle valorise la critique du modèle de développement économique axé sur la croissance et le productivisme. Elle est un lieu de réflexion et d’élaboration de solutions alternatives au modèle capitaliste. Avec sa porte-parole Christine Poupin, le NPA sera présent les 5 et 6 juillet pour la réussite du rassemblement, pour participer aux forums de discussions et tables rondes qui œuvrent au développement de la conscience anticapitaliste, pour réaffirmer qu’un autre monde est possible et nécessaire. Seules les luttes collectives sont le moyen d’y arriver. Le NPA appelle toutes et tous à y participer.
Commission nationale écologie