Jeudi 11 décembre, les salariéEs de l’usine Teisseire de Crolles manifestaient à nouveau contre la fermeture de leur usine. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, était présente et a participé au défilé après avoir longtemps discuté avec les grévistes sur le piquet tenu depuis octobre devant l’usine.
En plus du feu de palettes qui permet de se réchauffer, ce jeudi, les salariéES avaient organisé un marché de Noël avec notamment des décorations de Noël, des pâtisseries, des badges et des gobelets spécialement réalisés en soutien à la lutte.
Contre les suppressions d’emplois
Environ 400 manifestantEs se sont renduEs devant la mairie de Crolles où des prises de parole ont eu lieu. Les salariéEs de Teisseire se sont expriméEs en premier pour redire leur détermination. Une ancienne élue CGT de l’usine de Vencorex de Pont-de-Claix, qui a vu la disparition de plus de 400 emplois l’année passée, a rappelé toute la détermination qu’il faut pour maintenir un piquet de grève sur plusieurs semaines. Sophie Binet a ensuite affirmé le soutien de la confédération aux luttes des salariéEs face aux suppressions massives d’emplois en cours en France. Fabien Gay, sénateur PCF et auteur du rapport sur les 211 milliards d’aides aux entreprises, est intervenu sur les responsabilités de l’État et l’absence totale d’engagements sociaux et environnementaux des entreprises en contrepartie des milliards d’argent public qu’elles perçoivent. Le député EÉLV et une représentante du PS se sont ensuite expriméEs dans un brouhaha de contestation lié à leur vote pour le budget Lecornu de la sécurité sociale deux jours auparavant.
Les salariéEs ne lâchent rien
Les rapports des experts sont attendus dans les jours qui viennent et les négociations reprendront après les congés de fin d’année. En attendant, les salariéEs ne lâchent rien et iels tiendront le piquet toute la durée des vacances. Iels auront besoin de toute la solidarité de la population, des syndicats et des salariéEs des entreprises voisines pour passer cette période. Ce sera aussi le temps de discuter de la stratégie et des objectifs de la lutte. Si le maintien de l’emploi reste le cœur de la bagarre, les formes que cela peut prendre doivent être discutées par les salariéES en s’appuyant sur les expériences portées dans d’autres combats, que ce soit à Vencorex avec le projet Exalia, à Duralex récemment ou les Scop-Ti, qui fabriquent depuis plus de dix ans les thés et tisanes 1 336, nom issu du nombre de jours de grève dans la bataille qui les avait opposéES à Unilever. Rien n’est joué pour les Teisseire, la bataille continue !
CorrespondantE