Mardi 18 mars, une soixantaine de militantEs de Greenpeace ont pénétré dans l’enceinte de la centrale de Fessenheim...
Les militantEs de quatorze nationalités différentes ont forcé la première clôture d’enceinte à l’aide d’un camion, et utilisé une échelle comme passerelle pour franchir les autres enceintes. Ils ont ensuite réussi à déployer une banderole sur le dôme de protection d’un des deux réacteurs de la centrale, proclamant « Stop risking Europe » (« arrêtez de faire courir des risques à l’Europe »). Trois militants ont été blessés au cours de l’évacuation tandis que les activistes étaient placés en garde à vue.Il y a un an, Greenpeace avait déjà mené une action à Fessenheim en projetant un message vidéo sur la façade de l’un des réacteurs, tandis que les 29 militantEs de l’ONG qui s’étaient introduits en juillet 2013 sur le site du Tricastin (Drôme) ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis.
Des actions spectaculaires… au service de quoi ?Ces actions populaires et efficaces mettent à juste titre l’accent sur la sûreté des installations nucléaires françaises, pas plus à l’abri d’une intrusion que d’un accident de type Fukushima ou Tchernobyl. Toutefois, en ne réclamant que la fermeture de 5 centrales et en mettant l’accent sur le prolongement à 40 ans de réacteurs en principe prévus pour 30 ans, Greenpeace s’aligne sur EdF, EÉLV, ou les partisans de scénarios de sortie du nucléaire sur plus de 25 ans... C’est ce que confirme le porte-parole de l’organisation Cyrille Cormier : « Fessenheim est un symbole de ces centrales, elle a 37 ans. Nous voulons que l’exploitation des réacteurs n’aille pas au-delà de 40 ans… ».Comme la très grande majorité des groupes locaux antinucléaires, ainsi que le réseau Sortir du Nucléaire, nous réclamons la fermeture immédiate des réacteurs de plus de trente ans (soit actuellement 28 sur 58) et un arrêt définitif du nucléaire civil et militaire dans un délai n’excédant pas dix ans.
CorrespondantEs commission nationale écologie