Le projet Cigéo prévoit l’enfouissement des déchets radioactifs les plus dangereux à Bure, dans la Meuse. Ces radioéléments restent extrêmement radiotoxiques pour plus de 200 000 ans. Quel beau cadeau notre société réserve aux générations futures ! On s’éclaire pendant quelques dizaines d’années au nucléaire et on laisse, pour des temps infinis à notre échelle, la gestion dangereuse de nos déchets. Alors que les mouvements géologiques des sols et de l’eau, les risques avérés d’incendie et d’explosion peuvent les ramener à terme à la surface.
Marteler l’idée que concentrer une masse phénoménale de radioactivité bien au chaud sous cinq villages serait faisable en toute sécurité et sans problème, cela a assez duré. Depuis plus de trente ans, c’est en particulier dans les deux départements de la Haute-Marne et de la Meuse, dans l’est de la France, que la lutte antinucléaire se mène. Une partie de la population s’y mobilise pour empêcher l’enfouissement des déchets nucléaires près de ses lieux de vie.
De manifestations en actions et occupations de terres, ils et elles clament qu’en l’absence de solution satisfaisante pour gérer les déchets de l’ère nucléaire, il faut les confiner sous une forme permettant leur surveillance et leur gestion permanente, et non les enterrer et inévitablement les oublier pour des milliers d’années. On ne se débarrasse pas ainsi de ses déchets en cherchant à les cacher sous terre dans une poubelle nucléaire, comme de la poussière balayée sous un tapis.
C’est pourquoi le futur nous donne rendez-vous à Bure le 20 septembre 2025 pour empêcher que le monstre vorace Cigéo exproprie aujourd’hui et confisque notre avenir, contre le nucléaire et son monde pour faire bifurquer le futur !