Le conseil communautaire de Quimper Bretagne Ouest (29) a décidé après un vote consultatif à « bulletin secret » d’acter l’implantation de la multinationale Amazon sur le territoire et plus précisément à Briec sur l’Odet.
Alors même que la nouvelle maire Madame Assih (PS) de Quimper et présidente du Conseil Communautaire avait promis lors de sa récente campagne de devenir la première maire « écologiste » de la ville… elle entérine, de fait une décision engagée par son prédécesseur de droite (le maire sortant et battu) : l’implantation d’Amazon sur près de 6 hectares, dont la nocivité écologique, sociale, fiscale n’est plus à démontrer, en particulier l’enrichissement indécent de son PDG pendant la crise sanitaire et le sort fait à ses salariéEs.
En se cachant derrière des arguties du genre « Cela va nous coûter cher si on rompt l’engagement » ou « on va perdre des emplois promis ! » révélant de fait un manque de courage politique et une impuissance qui n’est pas sans nous rappeler (toute proportion gardée) les propos d’un certain Lionel Jospin relatif aux licenciements à Vilvorde autour des années 2000… la maire de Quimper et la majorité de son conseil communautaire ont soulevé une véritable fronde contre cette décision.
Des actions militantes
Lors de ce conseil, le collectif STOP AMAZON s’est manifesté comme il le fait, depuis plusieurs semaines, pour interpeller les éluEs et les habitantEs sur la nocivité de cette multinationale et de ce modèle, à combattre fermement.
Par voie de tracts, de conférence de presse, de pétitions et ce samedi 26 septembre par une manifestation de près d’une centaine de personnes, du bourg de Briec jusqu’à la zone d’implantation du géant prédateur, les opposantEs les plus décidéEs se sont retrouvéEs pendant « une longue marche » avec le soutien d’ATTAC, de la coopérative écologique et sociale, les Gilets Jaunes locaux, la FI et le NPA29.
Aujourd’hui, après ce vote consultatif (30 pour, 21 contre) qui de fait devient impératif selon la déclaration de la maire, le combat et la mobilisation vont se poursuivre par l’information des habitantEs, des commerçantEs de proximité, des syndicats et pour casser cette décision et promouvoir à la fois un moratoire et une consultation citoyenne.
Un mouvement très large dit : « stop Amazon » et à son monde et déjà, les idées fleurissent, surtout que les ZAD, on connaît bien en Bretagne.