Publié le Dimanche 28 janvier 2018 à 18h34.

McDo Villefranche : Arbitraire, bas salaires et discrimination, une carte bien fournie

Décidément McDonald’s a des problèmes en Aveyron. On se souvient du démontage du McDo de Millau en 1999 par les paysans du Larzac. Aujourd’hui, à l’autre bout du département, à Villefranche-de-Rouergue, une grève dans le McDo de la ville dure depuis le 23 août 2017. 

«Il y a la loi et il y a la loi McDo » : les « cheffes » annoncent la couleur ! Déjà, en février 2017, pour avoir contesté la désignation du délégué syndical CGT Quentin Leyrat, la direction de cet étalissement était sommée par la justice de verser 2 500 euros de dommages et intérets. 

Intransigeance et mauvais coups

Cinq employéEs du McDo sont donc en grève depuis maintenant plus de 150 jours. Démarrée pour exiger la réintégration de Donovan suite à son licenciement arbitraire, la grève a maintenant aussi pour revendications une augmentation de salaire à 13 euros de l’heure et de meilleures conditions de travail. Sont aussi dénoncées les disciminations homophobes qui frappent plusieurs des employéEs. Le collectif LGBT de la CGT a été saisie de ces discriminations.

Et depuis, intransigeance et mauvais coups se succèdent : refus obstiné de la réintégration de Donovan, exacerbation des divisions entre le personnel, nomination d’un manager avec l’étiquette de délégué CFDT pour encore mieux diviser, négociation annuelle obligatoire bidon où la direction s’en tient à la seule application des minimums légaux de misère.

Une enquête publiée sur le site de jefklk.org révèle que le nouveau directeur des ressources humaines – titre ronflant pour un établissement de moins de 20 salariéEs – recruté pendant la grève, est un ancien affidé de Bruno Mégret : ils mangent à tous les râteliers !

Solidarité et détermination

Si la direction du fast-food de Villefranche se croit tout perrmis, elle doit faire face à ténacité des grévistes à laquelle elle ne s’attendait pas. La caisse de grève témoigne d’une solidarité qui déborde le cadre local. Le noyau militant plutôt âgé de l’union locale CGT de la ville se mobilise avec les jeunes grévistes : rassemblements et blocages devant le McDo, la mairie ou la sous-préfecture. Certaines actions se sont délocalisées sur Toulouse, comme le blocage de camions d’un centre de distribution, avec l’aide de l’UD CGT de Haute-Garonne. Une délégation d’employéEs toulousains des syndicats commerce de la CGT est venue prêter main forte samedi 13 janvier au rassemblement qui a eu lieu toute la journée devant le resto. Les réseaux sociaux se font l’écho de cette grève.

Ainsi, un relais continu de nouvelles initiatives militantes fait vivre cette grève de 5 jeunes employéEs du McDo. C’est bien la popularisation et l’élargissement du soutien qui contraindront enfin la direction à céder.

Correspondant

Les dons sont à envoyer à : Union Locale CGT 26 rue Durand-de-Montlauzeur 12200 Villefranche-de-Rouergue.