Une excellente nouvelle : Gaël Quirante, secrétaire départemental de Sud activités postales 92, a été relaxé vendredi 25 novembre pour l’occupation du ministère du Travail en mai 2018 et la supposée « violence » à l’encontre d’un vigile du ministère. Une violence totalement imaginaire, à l’opposé de celle de la police qui ce jour-là avait brutalement repoussé les grévistes et s’était jetée sur Gaël pour l’emmener au commissariat.
Dans le cadre de la grève de 15 mois des 150 postières et postiers du 92 en 2018-2019, le droit pour Gaël de maintenir son intervention syndicale dans les centres postaux malgré son licenciement avait été arraché et même reconnu dans les tribunaux. Son salaire a été maintenu par la solidarité depuis, et il a été embauché par l’association de soutien « Les Ami.e.s de Sud Poste 92 ».
Enchaînement de procédures au pénal pour bâillonner Gaël
Comme La Poste ne peut plus monter de procédures disciplinaires contre lui, elle fait tout pour que les procédures pénales se multiplient à son encontre. À chaque fois sur la base de faux témoignages qui essaient de faire passer des actions collectives de grève (prises de parole dans des bureaux de poste, occupation du siège social par les grévistes pour demander des négociations) pour des violences.
Le danger était donc l’enchaînement d’une première condamnation en novembre avec une deuxième en décembre à l’occasion du procès devant la Cour d’appel de Versailles, où là encore Gaël était faussement accusé de « violence ». Dans le cas de figure d’une condamnation même faible, la version de la direction de La Poste qui tente de faire passer Gaël pour un élément violent aurait été accréditée. Là, avec la relaxe, la manœuvre tentée contre Gaël est discréditée : les témoignages des vigiles du ministère du Travail sont contradictoires entre eux et démentis par les vidéos prises le jour de l’entrée des grévistes dans la cour du ministère à Paris.
Pas de prison pour Gaël
Maintenant il faut arracher la relaxe pour l’autre procès au pénal, où Gaël risque 6 mois de prison avec sursis à la suite de faux témoignages de deux cadres, là encore pour des faits liés à la grève de 2018 : les cadres qui tentaient en toute illégitimité d’empêcher les grévistes, dont Gaël, d’entrer dans le centre de Neuilly pour y informer les salariéEs, ont inventé de toutes pièces une histoire de vol de portable, pour les besoins de la cause patronale. Aucune preuve n’a été avancée par ces cadres, seules leurs déclarations avaient mené à une condamnation à 3 mois de prison avec sursis en 2019 pour Gaël. L’audience en appel le 14 novembre dernier a bien montré que les grévistes et Sud Poste 92 avaient demandé le jour même les images de la vidéosurveillance et que ces images n’ont jamais été fournies par La Poste. De même, il a été mis en lumière que La Poste est coutumière de la méthode du faux témoignage.
Alors, pour exiger la relaxe de Gaël, rendez-vous le 5 décembre à 13 h 30 au 5, rue Carnot à Versailles à l’occasion du délibéré (décision des juges).