Plusieurs dizaines de comités de soutien aux 8 syndicalistes de Goodyear condamnés à 24 mois de prison (dont 9 fermes) se sont constitués depuis un mois. Samedi 12 mars, une première réunion nationale a regroupé les représentants d’une douzaine de ces comités, dont Mulhouse, Lyon, Limoges...
Les introductions de Mickaël Wamen (CGT Goodyear) et de Fiodor Rilov (leur avocat) ont mis en avant les possibilités d’un mobilisation d’ensemble dans la situation actuelle et la nécessité de coupler mobilisation contre la loi El Khomri et contre la répression.
Les camarades de la CGT Goodyear insistent sur la nécessité de toutes et tous descendre dans la rue « à la même heure et au même endroit », et ils ont bien raison. Mickaël Wamen a insisté sur les possibilités de faire reculer le gouvernement sur la loi El Khomri, sur la relaxe des 8 de Goodyear : un mouvement d’ensemble permettrait de faire reculer le gouvernement et le patronat sur toute une série de revendications.
Une position de combat
Cédric, secrétaire de la CGT EDF-GDF Paris, a souligné la nécessité de la convergence des luttes, de la démocratie syndicale à la base, en n’hésitant pas à s’opposer aux confédérations syndicales. Mickaël Wamen a également posé le problème des parcours de manifestation, défendant la nécessité de viser des lieux de pouvoir et de ne pas avoir peur de s’organiser pour franchir les cordons de policiers. On voit donc aujourd’hui qu’une frange de la CGT adopte une position de combat contre le patronat, contre le gouvernement, en opposition ouverte à leur direction.
Les Goodyear proposent une montée nationale à Paris ce jeudi 31 mars à 14h place de la République, et vont lancer une nouvelle pétition dans ce sens. Concernant les échéances plus spécifiquement liées à la répression, le procès en appel à Air France le 27 mai, ainsi que celui des Goodyear en octobre, seront des dates centrales.
Correspondant