En février 1945, des bombardements criminels anglo-américains détruisaient Dresde, tuant au moins 145 000 civils. Il s’agissait de terroriser la population afin qu’elle ne se soulève pas d’elle-même contre les nazis, ce qui aurait gêné les forces d’occupation. Les fascistes et néonazis prennent prétexte du 65e anniversaire de ce massacre pour organiser une manifestation fasciste européenne, le 13 février. Une large coalition, composée d’artistes, de militants de la gauche radicale, de députés de Die Linke, des Verts, de syndicalistes et même de membres du SPD a appelé à bloquer la ville. Cette action a été interdite, au prétexte que la marche des néonazis est autorisée. Dans toute l’Allemagne, une grande quantité de matériel (affiches, tracts) appelant à ce blocage a été saisie aussi bien dans des maisons d’édition alternatives que dans les locaux de Die Linke. La riposte s’organise par une large diffusion du matériel interdit et le maintien de la contre-manifestation.