Alors que la Turquie continue à être désignée par les médias dominants comme un modèle pour les pays du Maghreb et du Machrek et que le vainqueur des élections tunisiennes, le parti Ennahda, se réclame de l'AKP, parti au pouvoir turc, celui-ci démontre chaque semaine qui passe qu'il ne représente en aucun cas une option progressiste.
Le gouvernement du premier ministre Recep Erdogan, qui parade actuellement au G 20 à Cannes, mène une répression continue contre tous ses opposants politiques et sociaux.
En deux ans, près de 8 000 personnes ont été poursuivies au prétexte d'être associées à des "organisations terroristes". Le dernier acte de cette politique autoritaire est l'arrestation de deux personnalités reconnues de la lutte contre le nationalisme et l'arbitraire d'Etat: l'éditeur Ragip Zarakoglu et l'universitaire Busra Ersanli dont le principal tort est d'être membre du BDP, le parti du mouvement kurde auquel participe des militants de gauche non kurdes.
L'autoritarisme de l'AKP est une réalité qu'il ne faut pas nier même s'il s'agit d'un pouvoir civil qui a gagné des élections parlementaires.Le NPA apporte tout son soutien à Zarakoglu, Ersanli et tous les militants politiques kurdes et progressistes emprisonnés en Turquie.
Le 4 novembre 2011.