Cette année encore, les collectifs militant pour la libération de notre camarade Georges se sont donné rendez-vous devant les hauts murs de la prison de Lannemezan où il est incarcéré.
Le 24 octobre, Georges entrera dans sa 34e année de détention ! Arrêté en 1984, condamné à perpétuité pour complicité dans des actes de résistance revendiqués par les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) alors que son pays était occupé par l’armée sioniste. Agé de 33 ans lors de son arrestation, il a d’ores et déjà passé la moitié de sa vie en prison.
Qui est Georges Abdallah ?
Tout juste adolescent, il est confronté à la situation politique explosive que vit son pays et décide de s’engager du côté des forces progressistes et des groupes de libération palestiniens qui, chassés de leur pays, résident au Liban. La guerre civile de 1975, les massacres dans les camps palestiniens à la Quarantaine, Tal Azza’atar, Sabra et Chatila l’ont conduit à rejoindre le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et à participer aux combats. Il sera blessé en 1978 au cours d’une opération.
Que revendiquaient les FARL ?
Confrontées à l’occupation militaire du Sud-Liban et à l’expulsion des organisations palestiniennes, les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), que Georges contribue à créer, décident de frapper les représentants des forces américano-sionistes en Europe. C’est ainsi que seront exécutés en 1982 le colonel US Charles Ray, ainsi qu’un membre de l’ambassade sioniste à Paris, également membre des services secrets israéliens, Yacob Barsimantov.
Les autorités françaises arrêtent Georges Abdallah le 24 octobre 1984 à Lyon. Son incarcération est motivée par la détention de vrais-faux papiers d’identité : un passeport délivré légalement par les autorités algériennes. L’État français s’engage auprès du gouvernement algérien à le libérer rapidement. Ce ne sera pas le cas.
Un acharnement judiciaire hors norme
Libérable depuis 1999, Georges verra à deux reprises des décisions de justice favorables à sa libération remises en cause par un appel du parquet (c’est-à-dire par le gouvernement français).
Le 21 novembre 2012, le tribunal d’application des peines donne un avis favorable à sa libération conditionné à un arrêté d’expulsion du territoire français. Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, refusera de signer cet arrêté, mettant un terme à toute possibilité de libération.
Le sort de Georges est entre nos mains !
Que toutes celles et ceux qui comme nous, sont au côté des peuples en lutte, au côté de la résistance palestinienne, qui combattent le capitalisme, l’impérialisme, le sionisme, le colonialisme, se joignent à nous dans l’exigence de la libération !
Soyons nombreux et nombreuses samedi prochain (21 octobre),
devant la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). La manifestation partira de la gare à 14 h pour aller devant la prison.
Cars et covoiturage partiront de Paris, Toulouse, Marseille, Pau, Tarbes…et d’autres villes encore.
À Paris, rendez-vous vendredi 20 octobre, à 21 h, au pied de la statue de la République, pour un départ en car à 22 h. Retour à Paris dimanche vers 6 h.