Le G20 rassemble les chefs d’État de pays qui génèrent à eux seuls plus de 90 % de la richesse mondiale. Le potentiel pour combattre la famine, les maladies, le chômage, l’analphabétisme, le réchauffement climatique, s’il s’agissait d’y débattre de la répartition des richesses. Mais le sommet du G20 discutera essentiellement d’une seconde recapitalisation des banques et de la baisse des dépenses publiques. Le G20 est une institution antisociale.
Et lorsque l’un d’entre eux flanche sous la pression populaire, comme Papandréou qui propose d’organiser un référendum en Grèce avant de mettre en œuvre un nouveau plan d’austérité, les condamnations des autres États comme de la finance sont unanimes. Le G20 est une institution antidémocratique.
Quand la Palestine devient membre de l’Unesco, les États-Unis suppriment les subventions à cet organisme. Lorsque les Tunisiens élisent démocratiquement leurs représentants, la France propose de conditionner les aides à ce pays. Nous n’avons pas d’allié au sein du G20. Par rapport au G8, il ne fait que refléter les modifications de la répartition du pouvoir économique global, en intégrant notamment la Chine. Or, la crise fait croître les tensions entre ce pays et les États-Unis, et au sein de l’Union européenne. En même temps que chacun augmente son budget militaire, le seul accord possible entre les chefs d’État du G20 ne peut être que de maintenir leur domination du monde. Le G20 est une institution impérialiste.
Il faut refuser de laisser aux puissants le droit d’imposer leurs solutions à des crises qu’ils ont eux-mêmes engendrées. Ils nous mènent à la barbarie. Nous devons prendre nos affaires en mains pour amplifier la voix des révolutions arabes, des indignés de Wall Street, de Grèce et d’ailleurs et des salariés qui luttent à travers le monde contre les plans d’austérité.
C’est à nous, salariéEs, jeunes, exploitéEs, oppriméEs, de remettre en question la légitimité de ces institutions, de réclamer le partage des richesses, la protection de nos ressources, une véritable rupture avec le système capitaliste et le productivisme. Pour faire un pas vers la société écosocialiste que nous voulons construire.
Vanina Guidicelli