Publié le Lundi 2 décembre 2013 à 13h45.

Grèce, évolutions politiques

Bien sûr, on peut retenir leur place importante dans la mobilisation anti-nazie : ainsi, samedi 30, alors que le gouvernement avait autorisé les nazis de Chryssi Avgi à se rassembler pour réclamer la libération de leurs ''héros'', ce sont les forces d'Antarsya et de composantes de Syriza qui étaient à l'origine des manifestations (interdites) qui ont réuni des milliers de militants dans le centre d'Athènes face aux quelques 3000 partisans du groupe criminel venus de tout le pays (même si l'assassinat de 2 de leurs sbires, probablement dans le cadre d'affaires louches, leur a permis de jouer les victimes, leur action est en recul, mais leur dangerosité intacte …).

Bien sûr, on a noté que pour le 40 ème anniversaire du massacre de l'Ecole Polytechnique, commémoré sans l'ampleur nécessaire et espérée, la grande manif athénienne (30 000 au moins) rassemblait , au delà des cortèges étudiants, 3 gros blocs : Antarsya, Syriza et les anars.

Mais il est des faits moins spectaculaires, mais qui témoignent de l'ancrage social et politique de la gauche radicale et anticapitaliste dans le pays. Ainsi, lors du congrès de la Fédération syndicale (unique) du secteur public, ADEDY, les évolutions montrent (enfin !) le discrédit extraordinaire des majorités liées à la droite et au PASOK et la montée de la gauche : courant lié au PASOK 174 voix et 22 sièges au CN (376 et 38 en 2010), à la droite 153 et 19 (236 et 24), à Syriza 114 et 14 (84 et 9), au KKE 91 et 11 (96 et 10), aux forces dont Antarsya 68 et 8 (43 et 4). C'est dire les responsabilités des forces de la gauche dans une période qui réclame plus que jamais un mouvement d'ensemble !

Athènes, le 1er décembre 2013

A. Sartzekis