Publié le Lundi 7 mars 2011 à 17h38.

Philippines

Le 15 février de nouveaux pourparlers de paix ont repris à Oslo entre le Parti communiste des Philippines (CPP), sa branche armée (Nouvelle armée du peuple - NPA) etle Front national démocratique (NDF) d'un côté,et de l'autre le gouvernement Aquino. Il s'agit de solder un conflit militaire qui dure depuis 43 ans et a conduit à la mort de dizaines de milliers de combattants et de civils. Malgré une petite force militaire estimée aujourd'hui à moins de 5000 hommes, l’armée régulière n’a jamais été en mesure de stopper l’insurrection.

L'impact du conflit se fait sentir bien au-delà des zones reculées où se déroulent les combats. Ces 20 dernières années, le CPP s'est sectarisé, s'attaquant parfois à d'autres organisations progressistes ou révolutionnaires. Les militants se retrouvent ainsi parfois la cible tant des militaires et des paramilitaires que de la NPA, ce qui a contribué à une division des forces de la gauche philippines.

Il n’est malheureusement pas certain que les négociations de paix entre le CPP et le gouvernement aboutiront. Les principaux dirigeants de la guérilla ont maintenant dans les 60 et 70 ans. Ils ont dédié l’essentiel de leur vie au renversement du gouvernement philippin et il n’est pas sûr qu’ils veuillent un accord de leur vivant, d'autant plus qu'un tel accord impliquerait des changements drastiques au sein des forces armées. Pas sûr que la volonté de paix soit partagée par les parties concernées