18 000 réfugiéEs Palestiniens sont pris au piège dans le camp de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas, entre les troupes d’Assad et Daesh, l’État islamique, appuyé par le Front al-Nosra, l’organisation d’Al-Qaïda en Syrie. Après avoir été bombardé en 2012, le camp est assiégé depuis par l’armée syrienne, condamnant des milliers de réfugiéEs à survivre dans le dénuement le plus complet, victimes de pénurie de nourriture, d’eau et de médicaments. Des milliers de Palestiniens, sur les 160 000 que comptait le camp au début de la guerre civile, ont déjà été contraints de fuir.
L’État islamique a déclenché une attaque pour s’assurer le contrôle ou détruire le camp, obstacle sur sa folle offensive meurtrière pour conquérir le territoire. Après deux ans de famine et de combats, les réfugiés palestiniens ont subi les actes barbares des djihadistes qui ont pénétré dans le camp et en occupent maintenant la quasi-totalité. 2 500 réfugiéEs, sur les 18 000 restantEs, ont pu fuir et ont été dispatchés dans plusieurs localités de la banlieue de Damas sous le contrôle de la dictature syrienne dont dépend maintenant l’évacuation du camp.
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a lancé un appel pour éviter que le camp ne devienne un champ de bataille entre les forces de la dictature et les terroristes de Daesh. Elle demande que la Syrie « éloigne les civils via des couloirs sécurisés » et autorise « l’entrée immédiate d’une aide humanitaire et médicale d’urgence ». Sans grand espoir. Une fois de plus, le peuple palestinien paye dans sa chair les conséquences sanglantes du chaos engendré par la politique des grandes puissances et de leur allié Israël.