Les révélations de Wikileaks posent deux questions. Toute vérité est-elle bonne à dire et quels sont les buts poursuivis par ceux qui la disent. Pourquoi donc un État démocratique aurait-il des secrets à cacher à ses citoyens ? Pour l’instant peu des informations révélées par les documents publiés par Wikileaks sont des surprises sur le fond. Pour ceux qui suivent les affaires de ce monde, ils confirment que les États-Unis défendent leur intérêts d’État impérialiste et sont prêts à tout pour cela, comme conforter les pires dictatures, les pires corruptions et organiser un réseau de centres de torture au niveau international. Les autres États ne sont pas en reste bien entendu. Il est donc bon que la « diplomatie » de cette internationale des capitalistes guerriers et des dictateurs soit connue. Pour se rendre compte à quel point il est urgent de leur opposer une alliance internationale organisée de tous les exploités, la seule qui pourra vraiment les faire trembler. Car, c’est la deuxième question, les personnalités, le fonctionnement et surtout les motivations des fondateurs de Wikileaks restent obscurs et le seul amour de la vérité basé sur le piratage ne peut suffire à faire un programme politique progressiste.