Comme tous les ans, les Prides ont été massives. Certaines villes ont vu leur première pride cette année. La Marche des fiertés parisienne organisée par l’InterLGBT a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes, bien plus que les 56 000 annoncées par la police ce samedi 24 juin.
La marche parisienne a commencé place de la Nation pour finir place de la République en passant par Bastille. Si le magazine Têtu assurait que « les cortèges sponsorisés ne pourront pas donner cette année plus de 30 % de leur espace à la communication d’entreprise », le pinkwashing et l’hypocrisie des grands groupes capitalistes était bien présente, elle. Là où certainEs demandent à ne pas voir de politique à la Pride, iels ne voient pas où est le problème à ce que L’Oréal et autres soient présents.
Une Pride écoresponsable
L’organisation a fait cette année le choix de supprimer les « chars » dans une démarche « écoresponsable ». Choix politique louable mais de fait polémique et décrié car limitant le côté festif pour commencer. L’un des autres objectifs de cette suppression était de mettre tout le monde sur un pied d’égalité, intention assez louable qui aurait pu être mise en œuvre autrement. En pratique, cela a provoqué l’effet inverse pour les petites associations, partis comme le nôtre qui n’ont pas de quoi se payer des installations ou autres, renforçant de ce fait ce que l’interLGBT voulait éviter.
Cette année a été l’occasion de célébrer l’anniversaire des 10 ans du mariage pour touTEs. Si le mot d’ordre de cette année à la Marche des fiertés parisienne célèbre ce droit acquis il y a dix ans dans la souffrance, il est aussi un rappel que les violences sont toujours présentes. Nos fiertés sont politiques, et elles l’ont toujours été.
Hausse des agressions LGBTIphobes
L’objectif étant d’avoir une marche festive tout en ayant un mot d’ordre à la tonalité « offensive » par rapport au contexte actuel de montée de LGBTIphobie et en particulier de transphobie. SOS Homophobie compte une augmentation des agressions LGBTIphobes, et notamment transphobes cette année encore. Le centre LGBT+ de Tours a été attaqué par un engin explosif, celui de Saint-Denis de la Réunion a été incendié cette année.
Si la crise civilisationnelle du mariage pour touTEs a fini par passer chez les conservateurs et autres réactionnaires, iels ont trouvé leur nouvelle panique morale : les personnes trans. De plus en plus de discours de haine transphobes se font entendre en France s’inspirant des États-Unis. Le gouvernement de Macron ne prenant aucune mesure, bien entendu.
Dans un contexte de montée de l’extrême droite en France et partout dans le monde, nous souhaitons rappeler haut et fort que l’extrême droite est et reste la pire ennemie des LGBTI. C’est pourquoi nous devrons lutter pour garder nos droits et en obtenir de nouveaux.