Publié le Mardi 2 juin 2009 à 19h19.

Mai 2005, juin 2009

La classe politique et les médias ne cessent de se lamenter sur le « désintérêt des électeurs pour l'avenir de l'Europe ».

 C'est très injuste. Il est déjà arrivé, dans un passé pas si lointain, que la société française s'intéresse et même se passionne pour les « questions européennes ». C'était à l'occasion du débat sur la Constitution européenne. Avec le résultat que l'on connaît : le 29 mai 2005, 55% des électeurs rejetaient, par référendum, le projet de traité constitutionnel européen (TCE) visant faire avaler par les citoyens la privatisation des services publics, le dumping social, la primauté des profits des actionnaires au détriment des besoins sociaux.

Cette insurrection électorale - portée par une large coalition de partis politiques de gauche, d'associations et de syndicalistes - avait vaincu la propagande gouvernementale, le Medef, les partis institutionnels (dont le Parti socialiste), les médias et tous les centres de pouvoir de la société capitaliste qui, pendant des mois, avaient fait du bourrage de crâne pour tenter de faire croire qu'il n'y avait pas d'autre réponse possible que le « oui » à « la concurrence libre et non faussée ». La suite, on la connaît : Sarkozy s'est empressé de faire ratifier par le Parlement le traité de Lisbonne, copie conforme du TCE, avec la complicité pitoyable du Parti socialiste.

Quatre ans après, le Nouveau Parti anticapitaliste réaffirme son opposition au traité de Lisbonne et aux traités européens qui organisent l'exploitation capitaliste en Europe, détruisent l'emploi, les droits sociaux, nient l'égalité des droits pour les femmes en Europe, organisent la chasse aux immigrés et leur enfermement pendant des mois dans des centres de rétention. Moins que jamais, cette Europe-là n'est la nôtre. Dimanche 7 juin, les listes présentées par le NPA se proposent de poursuivre le combat contre le TCE et ses copies, pour une Europe sociale harmonisant par le haut les droits sociaux. Et pour le respect de la démocratie bafouée par Sarkozy et l'Union européenne.