Publié le Lundi 15 juin 2009 à 17h47.

Communiqué du NPA. Pour la loi-cadre du CNDF contre les violences faites aux femmes.

Nicolas Sarkozy et François Fillon ont demandé à Michèle Alliot-Marie de créer une "brigade de protection des familles" au sein de la police nationale pour lutter contre les violences intrafamiliales.

Ils veulent que les groupements de gendarmerie "les plus confrontés" à ce phénomène soient "renforcés par le redéploiement d'effectifs dégagés grâce à la dissolution d'escadrons de gendarmerie mobile".

Selon une enquête de l'Insee réalisée en 2007, dans un cas sur cinq, les femmes victimes de violences physiques au sein de la famille ne portent pas plainte, n'en parlent ni à la police, ni à un ami, ou à un médecin. La police ne reçoit que 12% des victimes pour les violences physiques, et 8% pour les violences sexuelles.

Le Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE), chargé de l’impulsion et de la mise en oeuvre de cette politique, est menacé de démantèlement.

Le gouvernement ignore tout des moyens à mettre en œuvre pour lutter contre les violences de genre, car mettre en place une politique de lutte contre ces violences est contradictoire avec la suppression de tous relais avec les associations de terrain.

Le NPA rappelle que les violences de genre s’exercent dans n’importe quel milieu social quelque soit l’âge, l'origine ethnique, l’éducation, la religion, le statut marital, le niveau socioéconomique.

Le NPA soutient la loi-cadre contre les violences faites aux femmes, et répète que la prévention et l'éducation sont les outils pour lutter contre ces violences de genre, et non l'unique répression. En conséquence, la création de ces brigades n'apportera rien à la lutte contre ces violences.

Le 15 juin 2009.