Lundi 21 mai, une réunion de travail a eu lieu dans les locaux de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes (AVFT) entre la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud Belkacem, la Garde des sceaux Christiane Taubira, et les associations AVFT, Marche mondiale des femmes, Femmes solidaires, Clasches et l’avocate Maude Beckers.
Cette démarche, initiée par les deux ministres, est à la fois historique et à la hauteur des enjeux politiques, juridiques et humains soulevés par le harcèlement sexuel et l’abrogation du délit par le Conseil constitutionnel.Cet échange de plus d’une heure a permis de débattre sur l’impact désastreux de l’abrogation du délit français de harcèlement sexuel sur les droits des femmes à travers le monde, sur les cas de harcèlement sexuel dans le cadre de la sous-traitance et dans l’enseignement supérieur et la recherche, etc.
À l’issue de la réunion, les deux ministres se sont engagées à présenter le plus rapidement possible un calendrier des réformes. Effet d’annonce ou réel progrès, quoi qu’il en soit la mobilisation des associations continue : elles se sont rendues dans un commissariat parisien pour déposer plainte contre le Conseil constitutionnel, dont elles se sentent victimes de harcèlement sexuel après sa décision d’abroger ce délit.