Le 28 janvier, lors d'une conférence de presse, était présenté le jumelage militant et solidaire entre le syndicat CGT de la ville de Bobigny et celui des Commissions ouvrières de la ville de Rivas (située dans l'agglomération de Madrid). Les deux syndicats fixent comme objectif à leur initiative les luttes communes face à la politique d'austérité généralisée que les gouvernements et l'Union européenne imposent à tous les travailleurs.Les syndicalistes de Rivas ont décrit la situation de leur pays : « Nous sommes à mi-chemin entre la Grèce et la France. » Baisse des salaires et des retraites, et processus de liquidation des services publics. Une récente loi interdit désormais aux mairies d'avoir recours à l'emprunt, avec comme conséquence immédiate la privatisation de leurs services publics. À Rivas seul un agent sur deux est encore fonctionnaire. Les syndicalistes de Rivas ont également indiqué que les secteurs économiques visés sont ceux où la présence syndicale est encore significative. Là-dessus vient se greffer une augmentation de la répression à l'encontre des militants syndicaux. La prochaine étape envisagée est la limitation du droit de grève.« Réveil syndical » Après ce tableau, les syndicalistes de Rivas ont souligné que la date du 15 mars était une date importante et charnière, le début du mouvement des Indignés. Ce mouvement est une réponse et une critique de l'inaction des organisations politiques et syndicales vis-à-vis desquelles existait une certaine méfiance. Aux dix longues années sans mouvement d'ensemble a succédé une année 2012 avec trois grèves générales, dont la plus puissante fut celle du 14 novembre.Les syndicalistes de Rivas ont mis l'accent sur la nécessaire convergence des luttes en donnant l'exemple des « marées », rassemblements orientés vers l'intervention directe dans un domaine spécifique comme l'éducation, la santé, etc. « On ne peut pas s'en sortir si on est est divisé » ont conclu les syndicalistes de Rivas.Correspondant
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