Publié le Jeudi 25 février 2010 à 13h53.

Communiqué du NPA. Psychiatrie : nouvelles dérives sécuritaires.

Une nouvelle fois l’exploitation d’un fait divers sert de prétexte à un tour de vis sécuritaire en psychiatrie. Suite au meurtre, à Roquebrune, d’un gardien d’immeuble par un patient en « sortie d’essai » une circulaire du 11 janvier incite les préfets à une attitude plus dure pour autoriser ces sorties quelque soit l’avis du psychiatre sur l’état de santé du patient. Cette circulaire souligne qu’« au regard de la jurisprudence administrative actuelle », la décision préfectorale n’est pas « susceptible de faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir ».

C’est à juste titre que l’intersyndicale des psychiatres des hôpitaux appelle ceux-ci à refuser «  de servir d’alibis à la rétention de personnes dont l’état de santé réclame la sortie ».

Dans la même lignée, un projet de loi sera présenté prochainement en Conseil des Ministres qui devrait notamment instaurer la possibilité d’un internement « à domicile » avec bracelet électronique pour des malades jugés « dangereux ».

Le NPA est au coté des professionnels de la psychiatrie, des collectifs contre la « nuit sécuritaire » et contre les « politiques de la peur » pour résister et s’opposer à la dérive sécuritaire en psychiatrie et exige les moyens et les professionnels pour soigner et non pour réprimer.

Le 25 février 2010.