58 Faucheurs volontaires comparaissent aujourd'hui devant la cours d'appel de Versailles, bien qu'ils aient été relaxés en première instance par le tribunal de Chartres.
Le 18 août 2007, ces 58 militants anti-OGM avaient neutralisé à Poinville, en Eure-et-Loir, une parcelle d’essai de maïs génétiquement modifié de la firme Monsanto, entendant ainsi montrer leur opposition à la culture des OGM en plein champ et à leur généralisation dans nos assiettes.
Le 5 juin 2008, le Tribunal de Chartres les a relaxé au nom de l’état de nécessité, suivant en cela les mesures du Grenelle de l’environnement.
Le tribunal a admis que l’état de nécessité répondait à des intérêts sociaux et environnementaux de valeur constitutionnelle définis dans la Charte de l’environnement. Les juges ont relevé la carence de l’État français, lésant les citoyens tant au niveau de l’information que de leurs possibilités d’action. De plus, ils ont notifié que les expérimentations de Monsanto en plein champ portaient atteinte à l’environnement et aux droits des cultivateurs voisins de produire sans OGM.
Le NPA condamne cet acharnement judiciaire visant à décrédibiliser et à pénaliser des actions non-violentes de résistance face à l'hégémonie des multinationales de l'agro-alimentaire et apporte son soutien total aux faucheurs volontaires qui comparaissent.
C'est pourquoi, Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, participait à la manifestation dans les rues de Versailles en solidarité avec les faucheurs volontaires et pour la confirmation de leur relaxe.
Il appelle la gauche politique et sociale à exprimer sa solidarité avec tous les militants poursuivis par la justice.
Le 18 novembre 2009.