Déclaration en forme de provocation que celle de N. Sarkozy, ce matin à l'issue du conseil des ministres. Il n'a rien retenu de la sanction électorale des régionales. Par contre, il a cru déceler un message en faveur de la poursuite des réformes libérales qui mettent à mal les services publics et le niveau de vie de la quasi totalité de la population depuis le début de son septennat.Si la taxe carbone a été, peut-être provisoirement, abandonnée, il n'en est pas de même de la contre-réforme des retraites qui doit déconstruire le droit à une retraite par répartition à partir de 60 ans et laisser la place à la capitalisation défendue par les assureurs privés.Au lendemain d'une journée de grève et de manifestations, réussie, qui a rassemblé 800 000 personnes dans les rues, ce qui domine dans les propos de Sarkozy c'est sa décision politique de passer outre et de tenter de retrouver une autorité politique en remettant en scène les thèmes sécuritaires.Il ne faut pas se tromper. Les problèmes politiques nationaux ont pesé lourd dans le choix des électeurs les 14 et 21 mars. Le résultat de ces élections, les grèves et mobilisations en cours dans l'éducation nationale, à l'AP-HP, dans le privé pour les salaires, contre les licenciements sont un désaveu cinglant pour Sarkozy et rend illégitime la poursuite de sa politique libérale.C'est pourquoi, les mobilisations sociales doivent se renforcer et converger notament pour faire échec à la contre-réforme des retraites. L'argent, les richesses existent. Il faut les répartir autrement pour maintenir la retraite à 60 ans, à 37,5 annuités pout tous et 75% du meilleur salaire.Le 24 mars 2010.