« Il n’y a pas d’argent magique ! ». Jamais avare de formules aussi détestables que révélatrices de sa classe sociale, ainsi répondait Macron le manager à un soignante ulcérée de la destruction de l’hôpital public. Nous étions en l’an de disgrâce 2018. En cette fin d’année 2021, après bientôt deux années de pandémie et une étonnante politique libérale de « socialisme de l’offre » mieux connue sous le nom de « quoi qu’il en coûte », nous serions cyniquement tenté donner raison à Manu le yuppie.
«Il n’y a pas d’argent magique ! » C’est bien vrai, tant on sait qu’il faudra payer l’addition de la « sauvegarde de l’économie » par une cure d’austérité sans précédent pendant le prochain quinquennat présidentiel. Même l’improbable victoire d’un candidat social-libéral en 2022 ne nous mettra pas à l’abri d’une « maitrise des dépenses ». Et une improbable victoire de Jean-Luc Mélenchon, ne réglerait pas le problème, tant son programme réformiste n’aurait aucune chance d’être appliqué sans des mobilisations sociales d’une ampleur inédite et que sa stratégie comme sa pratique politique ne favoriseraient pas.
« Tout est à nous, rien n’est à eux »
« Il n’y a pas d’argent magique ! » Cela veut donc dire que l’argent existe évidemment... mais n’est pas magique. La question est donc de savoir d’où il provient, qui le génère, puis le retient ou le distribue, mais aussi pour quoi, pour qui, et comment. Nous savons que seuls les travailleurEs produisent de la valeur grâce aux ressources naturelles et que la monnaie n’en constitue qu’une forme particulière. Voilà pourquoi « Tout est à nous, rien n’est à eux » ! Nous savons aussi que le capital est un rapport social, que le capitalisme est un mode de production et qu’il faudra, dans le cadre d’une révolution, le remplacer un autre nommé éco-socialisme. Alors les besoins sociaux seront déterminés de manière démocratique et écologique dans une société débarrassée de l’exploitation et de toutes les oppressions. Mais en attendant d’avoir tout (re)pris à la bourgeoisie, nous nous devons d’être indépendants d’elle à tous points de vue, y compris financier.
Une campagne de souscription vitale pour nos finances
« Il n’y a pas d’argent magique ! » Certes, le NPA fait profiter ses donateurEs et cotisantEs d’une déduction fiscale. Certes, le NPA serait ravi de pouvoir profiter à nouveau de l’aide financière de l’État si ses résultats aux législatives le lui permettaient. Mais jamais ces facilités n’ont remis en cause sa détermination à vivre sans l’aide de l’État bourgeois. Voilà pourquoi le NPA ne finance son activité vitale que par les dons et les cotisations qu’il reçoit.
Voilà pourquoi, comme chaque fin d’année, notre campagne de souscription est vitale pour nos finances. Environ un tiers de nos dépenses courantes est ainsi couvert : impressions en tout genre, voyages, loyers, impôts, taxes, assurances, locations de salles et de matériel, salaires et cotisations, fournitures diverses, honoraires d’avocats, d’expert-comptable, de commissaires aux comptes, etc.
Comme d’autres, le NPA est une organisation utile à notre camp social dans la lutte de classe : dans la rue, les lieux de travail et d’étude bien sûr, mais aussi dans les urnes. Lui faire un don est l’une des formes de soutien que vous pouvez lui apporter ! Nous comptons sur vous !