À l’initiative du NPA, une première réunion unitaire réunissant Alternative libertaire, les Alternatifs, la FASE, la Gauche Anticapitaliste, la Gauche Unitaire et le PCF a eu lieu lundi 19 novembre. Le PG, le PCOF et C&A étaient excusés, et Lutte ouvrière n’a pas répondu à notre invitation. Cette première réunion s’est donné comme perspective commune une initiative nationale sur l’emploi.
La question de l’emploi, tant dans le secteur privé que public, est aujourd’hui la question cruciale pour l’ensemble des salariéEs. La crise économique, les politiques d’austérité s’accentuent et font exploser le chômage tant au niveau européen que national. Face à cette situation, où des milliers de salariéEs sont jetés comme des kleenex usés, des luttes existent, notamment dans l’industrie face aux fermetures de sites et aux plans sociaux. Ces résistances peuvent être fortes mais, jusqu’à présent, elles n’ont pas permis d’obtenir de victoires même partielles sur la question de l’emploi. Les forces politiques, qui à gauche ne se résignent pas à la loi du Medef et du gouvernement qui met en œuvre une politique à son service, doivent constituer un point d’appui pour que ces mobilisations se renforcent, notamment par des initiatives nationales. Elles doivent avoir aussi pour objectif de susciter les convergences et de créer des ponts entre le public et le privé.
Vers une initiative nationale Un tel constat est largement partagé, et l’ensemble des organisations politiques présentes à la réunion ont débuté une première réflexion sur la façon d’être ensemble le plus utile. Nous avons également commencé à réfléchir aux moyens de faire entendre le plus largement possible une « alternative » idéologique, politique sur la question de l’emploi. Dans un premier temps, et au vu de l’urgence sociale, nous avons décidé d’appuyer les mobilisations actuelles ou en préparation. C’est la raison pour laquelle nous allons travailler à un appel commun des partis politiques à manifester le plus massivement possible le samedi 1er décembre prochain, jour de la manifestation nationale des chômeurs et des précaires. Pour la suite, nous nous revoyons le 12 décembre afin de discuter des contours et contenus d’une initiative nationale d’ampleur pour la défense de l’emploi, mais également pour débattre de nos réponses à l’ensemble des problèmes qui traversent le monde du travail : chômage, suppressions d’emploi, licenciements, code du travail, précarité, etc.Face à ce gouvernement qui refuse de s’attaquer aux sacro-saints profits, qui laisse le chômage exploser, il y a urgence à se regrouper. Cette première réunion marque pour nous un jalon important.Sandra Demarcq