Pour la deuxième année consécutive, Hollande s’est plié aux traditionnels vœux présidentiels. Avant son intervention, l’Élysée avait annoncé des « vœux de combat », et Hollande a bien annoncé un combat… contre la majorité de la population !
Tout au long de son allocution, il a défendu et confirmé l’orientation politique qu’il mène depuis plus d’un an et demi. Une année 2013 désastreuse pour les travailleurs et l’ensemble des classes populaires : explosion du chômage, de la précarité, des licenciements, baisse du pouvoir d’achat, alors que la bourse et les dividendes versés aux actionnaires ont, eux, bien augmenté… Et Hollande a le culot d’expliquer que « les résultats sont longs à apparaître mais qu’ils sont là » !
Aveugle et sourd, il continue donc à prôner pour 2014 une politique d’austérité et de baisse du coût du travail en abaissant les cotisations patronales. Il nous refait même le coup du pacte de compétitivité, en proposant « un pacte de responsabilités aux entreprises » pour réduire le chômage. Le fil rouge de sa politique reste le même : la baisse des dépenses publiques pour l’État, les collectivités territoriales mais aussi « pour la Sécurité sociale, qui doit en terminer avec les excès et les abus ». Sur la question fiscale, il a précisé ce que voulait dire la fameuse « remise à plat » : diminuer les prélèvements obligatoires et a même repris l’idée que « les impôts sont devenus lourds, trop lourds ». Et sur les questions écologiques, rien ou si peu !
Bref, pour cette nouvelle année, Hollande prône les mêmes recettes au nom de la crise et de la recherche de la sacro-sainte croissance : toujours plus de cadeaux au patronat et aux riches, toujours moins de droits et d’acquis pour la majorité. Il nous confirme donc son « cap ».
Nous également : en 2014, pour ne rien céder à la droite et à l’extrême droite, nous avons plus que jamais besoin d’une opposition sociale et politique à la gauche de ce gouvernement, dans les urnes comme dans la rue. À plat ventre devant les riches et les patrons, Hollande est bien incapable d’inverser la courbe du chômage. Cette année, faisons tout notre possible pour faire monter en puissance la courbe des résistances.
Sandra Demarcq