Du 10 au 12 septembre, le NPA a pleinement participé à la Fête de l’Humanité, animant des débats et marquant la fête de sa présence.La seconde apparition du NPA à la fête de l’Humanité a été une pleine réussite politique. Pendant trois jours, des dizaines de milliers de tracts et de faux billets de 500 euros à l’effigie de Woerth et Sarkozy ont été distribués et des dizaines de contacts et demandes d’adhésions au NPA – qu’il nous reste maintenant à concrétiser – ont été faites. D’innombrables discussions se sont tenues avec des militants syndicaux, associatifs et politiques, s’arrêtant pour mieux comprendre nos positions, dans une ambiance toujours fraternelle. Jamais le NPA n’a été autant en phase avec les attentes exprimées par les acteurs du mouvement social, jamais non plus il n’a été mis face à de telles responsabilités. L’issue du bras de fer entre la classe ouvrière et le gouvernement sur le projet de contre-réforme des retraites marquera durablement le rapport de forces. Si le mouvement social, à l’offensive comme à l’occasion du mouvement contre le CPE, se donne les moyens d’imposer par la grève et par la rue le retrait pur et simple de la contre-réforme, c’est l’ensemble du système Sarkozy qui serait touché. Cela serait un formidable encouragement pour revenir sur toutes les mesures liberticides, xénophobes et racistes, tout de suite et sans attendre 2012. Car non, nous n’avons aucune raison de croire aux paroles lénifiantes tenues aujourd’hui par les dirigeants du PS qui prétendent remettre en cause les lois antipopulaires de l’actuel gouvernement. Ils ne l’ont jamais fait lorsqu’ils étaient aux affaires. Un effort de décoration particulier avait été fait pour que notre stand soit accueillant et puisse tenir dans de bonnes conditions trois débats en phase avec l’actualité politique et sociale. Le premier, intitulé « l’urgence démocratique » et animé par notre camarade Omar Slaouti, fut l’occasion, dans une salle pleine, pour Gabriel Mouesca, militant anticarcéral, ancien prisonnier politique de l’État français, d’aborder de façon concrète la place de la prison dans le cadre de la répression de classe que subissent l’écrasante majorité des détenus sociaux qui peuplent les prisons. A été souligné aussi l’ignoble et massif enfermement des personnes victimes de troubles psychiatriques, abandonnées ainsi sans soins adaptés. Pierre Tévanian, animateur du site « les mots sont importants » dénonçait quant à lui la campagne raciste et islamophobe dont sont la cible les jeunes des quartiers populaires. Le deuxième débat, animé par Robert Pelletier et Camille Jouve, militants de la commission intervention sur les lieux de travail (Cilt) du NPA, a permis de faire le point sur l’état de la mobilisation après le 7 septembre et les perspectives pour des prochaines échéances qui s’annoncent cruciales (lire pages 6 et 7). Enfin, dimanche midi, pour le troisième débat, notre camarade Vanina Giudicelli s’est entourée du sociologue Razmig Keucheyan, auteur d’Hémisphère gauche, une cartographie des nouvelles pensées critiques et de Benoît Borrits, contributeur au livre Autogestion hier, aujourd’hui, demain. Les échanges passionnants qui ont animé ces rendez-vous montrent à quel point le débat d’idées, l’exigence d’élaborer de nouvelles propositions à la lumière des expériences passées sont indispensables au NPA comme à tous ceux qui prétendent construire un projet pour un socialisme du xxie siècle. Organiser de telles initiatives est de notre responsabilité. Alain Pojolat
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