Échos de l’Eure...Dès la fin du mois de juin, nous avons commencé à sillonner les 675 communes du département de l’Eure en sollicitant en priorité les élus qui avaient parrainé Olivier Besancenot en 2007 et ceux que nous avons côtoyés dans les mobilisations ces dernières années. Depuis quelques jours nous rendons systématiquement visite aux nombreux nouveaux maires élus en 2008. Presque toujours, l’accueil est cordial même parmi ceux – assez peu nombreux au final – qui refusent d’envisager tout parrainage. À ce jour, sept maires ont signé tout de suite, considérant qu’il va de soi de permettre au NPA d’être présent vu la place que nous occupons dans toutes les mobilisations unitaires locales, pour la défense des services publics, contre les licenciements et les menaces de fermetures de boîtes, mais aussi les mobilisations pour la gestion publique de l’eau et la sortie du nucléaire. Parmi eux, certains tiennent à afficher un soutien politique total ou partiel : « Je signerai toujours pour vous », « Je ne vote pas pour vous mais j’apprécie vos candidats qui ne sont pas comme les politiciens habituels », d’autres veulent faire un geste démocratique : « Je ne suis pas de votre bord mais votre candidature est légitime. » Beaucoup, bien sûr, hésitent et souhaitent attendre. Certains invoquent la crainte d’un nouveau « 21 avril », d’autres ne veulent pas que leurs administrés puissent leur reprocher un soutien politique au NPA : « Je n’ai pas été élu sur une étiquette politique, je ne veux pas diviser mon conseil ». Mais la porte reste souvent ouverte – « Si vous avez vraiment du mal, vous pouvez me rappeler » – car de nombreux éluEs sont tout de même sensibles au fait que « c’est vrai la loi est mal faite, c’est aux électeurs au final de choisir ». ... et de la Marne« Parrainer un candidat ? Non je ne parraine personne », mais l’argument démocratique, permettre à un réel courant politique de participer à l’élection, fait réfléchir. Et puis, il y a chez nombre de maires des toutes petites communes un mécontentement profond contre les grands partis. Le regroupement de communes, prévu dans la réforme territoriale, se fait de façon tout à fait antidémocratique. On ne consulte pas plus les élus que la population, cela toujours dans l’intérêt des mêmes. Mécontentement également sur la disparition des services publics. Tout cela, mais aussi le cirque médiatique des grands partis, la crise et le chômage, l’arrogance et le cynisme des patrons du CAC40, fait qu’il est souvent possible de trouver un terrain d’entente, que plusieurs maires nous ont dit vouloir parrainer un « petit candidat ». Le retrait d’Olivier Besancenot ne choque pas, il y a même de la sympathie pour les raisons qui en ont été données, le refus d’une personnalisation excessive. Tous, loin de là, n’ont pas vu Philippe Poutou mais le fait qu’il soit un ouvrier qui a lutté contre les licenciements dans son usine plaît. Pour l’instant, sur une cinquantaine de maires rencontrés, un seul a signé un préformulaire et une dizaine d’autres nous ont laissé quelques espoirs et sont d’accord pour que nous repassions les voir. À suivre…