Avoir un candidat ne suffit pas à un parti pour être présent aux élections présidentielles. Il faut pour cela déposer au minimum 500 parrainages au Conseil constitutionnel avant le 16 mars 2012.
La priorité des militantEs du NPA est donc simple : arpenter les routes pour débusquer auprès des quelque 36 000 maires et quelques autres milliers d’élus un maximum de parrainages pour Philippe Poutou.Cette règle antidémocratique est une véritable barrière pour notre organisation, comme pour tous les petits partis, et réclame un investissement militant conséquent. Pour être certain d’être présent, au moins 1 000 pré-parrainages sont nécessaires au NPA, à obtenir avant février.
En effet, ces derniers ne se transformeront pas automatiquement en parrainages lorsque les formulaires officiels arriveront le 24 février 2012 pour être remis avant le 16 mars.Le défi auquel nous sommes confrontés est tout à fait à notre portée. Le NPA compte plus de militantEs et est plus implanté sur le territoire que l’était, par exemple la LCR en 2002 et 2007. Il est donc impossible de ne pas réussir ! De nombreux camarades, sur les routes depuis la conférence nationale, décrochent déjà des signatures. Le début des vacances scolaires permet un effort accru du NPA et de ses sympathisantEs pour commencer cette grande aventure.
Il ne s’agit évidemment pas pour nous de convaincre ces nombreux éluEs politiquement mais de leur demander de nous aider à être présents dans la campagne de la présidentielle. C’est un geste démocratique pour qu’un courant politique reconnu, présent à la plupart des échéances électorales, puisse participer au débat politique que sont les élections en France.
C’est aussi pour nous une expérience militante riche, assez unique qui permet de découvrir un univers que bon nombre de camarades citadins ignorent. La France rurale a été la première touchée par les fermetures de services publics comme les hôpitaux, maternités, écoles, etc. La plupart des éluEs que nous rencontrerons sont bien loin des caciques de la politique. Maires de villages et communes de moins de 2 000 habitants, non professionnels de la politique, de milieux et professions très divers, une autre réalité militante.
Lire la presse locale, s’informer de l’actualité sociale et politique des départements que l’on ne connaît pas forcément peut être d’une grande aide dans les échanges en plus de l’intérêt politique que cela représente. Des premières remontées, il semblerait que la crainte d’un nouveau 21 avril soit la première difficulté rencontrée. Bien sûr, la candidature d’Olivier Besancenot en 2002 ne porte pas la moindre responsabilité dans l’échec de Jospin absent du second tour. Les cinq candidats du gouvernement de la gauche plurielle et la déception quant au bilan politique de ce dernier étaient les seuls responsables de la présence de Le Pen au 2e tour. La candidature de Philippe Poutou s’inscrit dans notre combat quotidien contre l’extrême droite que nourrit le populisme de Sarkozy. Elle est une réponse à leur démagogie.
La question de l’unité, de la multiplication des candidatures, du pourquoi nous ne sommes pas avec Mélenchon ou Nathalie Arthaud fera très certainement partie des discussions que nous aurons avec les maires. Le NPA déplore qu’il ne soit pas possible d’avoir une candidature qui rassemble toutes celles et ceux qui se battent aujourd’hui contre la crise et les attaques du gouvernement. Nous avons rencontré les autres forces politiques et tenté de nous mettre d’accord, mais les divergences sont là et nous voulons que notre programme politique puisse être défendu et débattu.
Notre longue marche pour les parrainages a commencé, chacune et chacun peut, doit y prendre sa place, dès aujourd’hui. Bonne route et bonne chance. La seule hypothèse à retenir, c’est notre réussite.
Tout est à nous ! Même les signatures !
Si vous voulez donnez un coup de main ou si vous connaissez un(e) élu(e) qui.... écrire à signatures.npa@gmail.com ou téléphonez au 01 48 70 42 32.