L’opportunisme électoral peut atteindre des degrés et des responsables politiques inattendus, et la course aux places semble exercer une force d’attraction irrésistible sur certains. C’est le cas de François Asensi, député et récemment réélu maire Front de gauche de Tremblay.
Au lendemain des municipales, il a obtenu sa réélection à la tête de la communauté d’agglomération « Terres de France » (regroupant Tremblay, Sevran et Villepinte) grâce à un accord FdG... et UMP, contre le candidat PS/EÉLV de Sevran. La première vice-présidente est donc Martine Valleton, maire UMP de Villepinte.
« L’objectif est de travailler avec tous dans le consensus et surtout dans l’intérêt des populations[...]au-delà des clivages partisans » avance Asensi comme justification. Un consensus politique avec l’UMP ? On voit là l’importance que peuvent accorder Asensi et ses amis du Front de gauche à leur propre programme, dont Clémentine Autain, candidate malheureuse à Sevran et aujourd’hui vice-présidente de cette communauté d’agglomération.
Rien ne peut justifier cette opération qui est, de fait, une alliance FdG/UMP, une compromission politique au mépris de celles et ceux qui ont voté pour le FdG, comme nous l’avons souligné dans une lettre interpellant le FdG et ses militantEs.