La réunion de la Gauche anticapitaliste des 12 et 13 mai a été préparée par de nombreuses AG, réunissant plus de 500 votantEs, et permettant à près de 800 personnes de manifester leur appartenance à la GA.
La discussion du week-end a été riche et intéressante. Elle a permis de renforcer l’homogénéité politique du courant, manifestée par l’adoption d’une résolution à la quasi-unanimité (1 contre, 8 abstentions). Cette résolution est résumée ci-dessous.
Pendant ce temps, le CPN, auquel nous avons, comme annoncé, participé de manière limitée le samedi et beaucoup plus importante le dimanche, a révélé que la crise dans laquelle s’enfonce le NPA depuis des mois pouvait encore s’aggraver. Ainsi, nous sommes absolument catastrophés par la décision de la majorité du CPN de maintenir la candidature du NPA à Hénin-Beaumont, qui constitue une rupture avec la tradition politique que la LCR portait, et le NPA jusqu’alors.
La Gauche anticapitaliste a donc tenu sa 4e réunion nationale et mené une large discussion sur la situation à l'issue de l'élection présidentielle.
La défaite de Nicolas Sarkozy est évidemment une bonne nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui ont été victimes de la politique antisociale du président des riches.
François Hollande va être immédiatement confronté à la profondeur et à la durée de la crise économique du système capitaliste, ainsi qu'au danger résultant du score inquiétant du Front national. Le programme qu’il a développé pendant la campagne n'indique pas une volonté de rupture avec la politique d'austérité menée par le président sortant.
Il est indispensable que des mobilisations massives créent les conditions d'une résistance, d'une convergence des luttes pour faire face aux politiques d'austérité en France mais aussi dans toute l'Europe. Dans la foulée de la dynamique de la campagne de J.L. Mélenchon, et malgré les critiques et les réserves que l'on peut formuler sur tel ou tel aspect de cette campagne, le Front de Gauche peut devenir « l'instrument de l'espoir d'une autre gauche ».
L'existence d'un FN à un haut niveau électoral rend encore plus nécessaire l'existence d'un bloc de gauche anticrise le plus unitaire possible.
La question de la participation gouvernementale du Front de Gauche et de son soutien à une politique d'austérité est en train d'être levée, mais cela doit être vérifié.
La Gauche anticapitaliste décide d'ouvrir un processus de discussion, à tous les niveaux, visant à vérifier les possibilités et à réunir les conditions de son intégration au Front de Gauche en tant que courant indépendant. La GA veut avoir le débat avec le Front de Gauche et ses composantes sur la lutte à construire contre l'austérité et sur l'élargissement du Front de Gauche. Dans ce cadre, elle veut contribuer au rassemblement des anticapitalistes et des écosocialistes.
Après les élections législatives, les résultats de ce processus seront soumis à la ratification de l'ensemble des membres de la Gauche anticapitaliste, et ce, à l'issue de la conférence nationale du NPA qui doit se tenir les 7 et 8 juillet prochain, et au cours de laquelle la GA défendra son orientation pour tout le NPA.