Pendant l’hiver, situation très grave pour les demandeurs d’asile. Heureusement un collectif d’associations et de syndicats les défend contre la préfecture et la mairie.Le 26 janvier, le collectif a occupé un bâtiment vide (l’ancien internat de l’école des greffes) pour y loger plusieurs dizaines de migrantEs, avec une banderole « Un toit pour tous et toutes. Solidarité avec les migrants ». Dès lors a démarré une bagarre incessante entre la préfecture et les associations, le préfet invoquant bien sûr un trouble à l’ordre public. Mais le collectif a d’abord obtenu du juge un délai jusqu’au 15 mars 2012. À cette date fatidique, nouveau délai jusqu’au 15 septembre à la satisfaction générale.Mais c’était sans compter sur « le sens de l’humain » du préfet. Dès la mi-avril, la préfecture a fait appel de la décision et la fin du squat est décidée. Le 12 juillet, la préfecture et la mairie « de gauche » (les élections sont passées !) prennent prétexte de troubles à l’ordre public pour expulser les demandeurs d’asile.Nouveaux squats, nouveaux recours en justiceLe 10 août, une cinquantaine de Roms sont chassés de locaux désaffectés, sans aucune concertation préalable et sans aucune décision de justice. À la fin de l’été, relatif répit grâce à la canicule, mais dès le début septembre la répression a repris. Des familles soudanaises, érythréennes, tchétchènes sont arrivées. Sous la pression du Collectif, la préfecture trouve des solutions très insuffisantes (logements dans des hôtels pour certains) et beaucoup se retrouvent à la rue. À la rentrée scolaire, des CLIN (classes d’initiation) accueillent les enfants mais le soir, la plupart sont sans logement et trouvent refuge en gare ou dans des parkings. Plus de 200 demandeurs d’asile sont actuellement recensés à Dijon. La préfecture et la mairie assurent que « des efforts seront faits »...Correspondant
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