En relaxant 12 des 15 postiers du 92 poursuivis suite à une grève contre un plan de suppressions d’emplois, la cour d’appel de Versailles admet implicitement que les accusations de séquestration contre les syndicalistes sont infondées. En effet, comment dans ces conditions trois syndicalistes auraient-ils pu « séquestrer » 13 cadres de La Poste ?Dans ces conditions, pourquoi avoir alors condamné à 1 500 euros d’amende et 500 euros de dommages et intérêts les trois autres postiers, dont Gaël Quirante, secrétaire départemental de SUD Poste 92 et l’un des principaux animateurs des grèves des postiers ? S’il était déclaré coupable en dernière instance, Gaël risquerait le licenciement, visé par une procédure disciplinaire qui est toujours en cours.Ainsi la direction de La Poste pense pouvoir écraser un secteur combatif de postiers et de postières qui a réussi à s'opposer aux suppressions d'emplois. Nous devons donc exiger la relaxe pour Gaël et les deux autres postiers condamnés en appel.Pour une véritable amnistieDe son côté, le gouvernement accélère sa politique d’austérité. Et plutôt que d’encourager les résistances, il cherche à les étouffer, comme le prouve l’attitude particulièrement dure de la police de Valls à l’égard des militants de Notre-Dame-des-Landes, des sans-papiers ou des travailleurs en grève.Avec une loi dite d’« amnistie sociale » vidée de son contenu, il est donc temps de fédérer les secteurs militants frappés par la répression et de mener une bagarre nationale pour une amnistie de l’ensemble des militantEs poursuiviEs en raison de leur engagement.Correspondant
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